Secteur social: les débuts timides de la SND-30
Le rapport d’étape de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 Pour la transformation structurelle et le développement inclusif (SND-30) dans le domaine social présenté le 18 octobre dernier
2 ans après le lancement de la mise en œuvre de la Snd30, le Cameroun évalue actuellement le niveau de concrétisation de plusieurs projets identifiés comme des vecteurs pouvant contribuer au changement structurel du Cameroun. Dans le secteur social, c’est surtout la Sécurité sociale et le travail décent, les transferts sociaux, l’action sociale, la promotion du genre et de l’équité et la Communication pour le développement social qui ont fait l’objet d’un compte rendu, mardi 18 octobre 2022. Selon les chiffres dévoilés par Alamine Ousmane Mey, le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, le nombre total de camerounais assurés à ce jour s’élève à 1,5 million. Grâce notamment aux 48 588 nouveaux assurés obligatoires et aux 5 981 nouveaux assurés volontaires enregistrés par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) entre 2020 et 2021.
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Le Cameroun se gargarise également d’avoir favorisé l’augmentation du paiement des prestations sociales aux bénéficiaires, la tenue régulière des dialogues sociaux, l’enclenchement du processus de finalisation de la Politique nationale genre, le renforcement de la prise en compte du genre dans la préparation des différents programmes budgétaires des administrations publiques dans dix administrations pilotes. Dans ce qu’elle considère comme ses succès dans le cadre de l’implémentation de la SND-30, l’Etat du Cameroun a également réservé une place à la politique de soutien des prix des produits pétroliers, la mise en place du chèque santé qui vise la réduction de la mortalité néonatale et maternelle, la prise en charge de certaines maladies chez les enfants et les femmes enceintes, la mise en place des mécanismes des filets sociaux, l’accès des populations à l’eau potable, à l’électricité et au logement, et la gratuité du livre qui connaît des avancées réelles.
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Bien que découlant d’une bonne volonté, certaines initiatives mentionnées plus haut vont connaître de profondes modifications en raison de leur caractère beaucoup plus nocif que bénéfique. Il s’agit de la subvention aux carburants (plus de 700 milliards d’ici fin 2022) que le Fonds monétaire international considère comme une grosse hypothèque sur la réalisation des projets de développement. La desserte en eau et en électricité est toujours sujette à de constantes perturbations. Toutefois, l’achèvement du projet d’extension du réseau d’eau potable de la ville de Yaoundé financé grâce un prêt de 23 milliards que l’Etat compte obtenir auprès d’Eximbank China, la réhabilitation et la construction de systèmes d’approvisionnement en eau potable dans 20 villes camerounaises entamé en 2018 pourraient venir changer la donne. La faiblesse des ressources allouées au développement des programmes des transferts sociaux, le faible ciblage desdits programmes constituent également des obstacles que le gouvernement n’a pas réussi à franchir en 2 ans.
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