Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
A la UneMines et énergies

Fer de Lobé: malgré des contestations, l’État octroie le permis d’exploitation au chinois Sinosteel

La filiale locale du géant minier chinois Sinosteel Corporation devient le tout premier opérateur minier à décrocher un permis d’exploitation d’un minerai de fer dans le pays.

Selon une information d’Investir au Cameroun confirmée par le ministère des Mines(Minmidt), le président de la République Paul Biya a signé le 1er juillet dernier, un décret portant attribution à la société Sinosteel Cam SA, du permis d’exploitation du gisement de fer de Lobé à Kribi, dans la région du Sud Cameroun. Le décret présidentiel tranche net sur la vague de polémiques autour de l’exploitation du gisement de fer de Lobé après la signature du MoU le 6 mai dernier, entre l’Etat du Cameroun et la société minière chinoise. D’aucuns croyaient savoir que le projet d’exploitation n’était guère avantageux pour le pays. « Malgré le rififi qui a suivi autour de cette convention minière. Les enquêtes ordonnées par la haute hiérarchie ont prouvé que l’administration minière était claire et l’entreprise chinoise était sérieuse », explique un responsable au Minmindt. Ainsi, la filiale locale du géant minier chinois Sinosteel Corporation devient le tout premier opérateur minier à décrocher un permis d’exploitation du minerai de fer dans le pays.

L’entreprise devrait procéder dans les jours qui suivent au bornage du terrain, l’installation des plaques indiquant le désormais propriétaire du site, l’obtention de la déclaration d’utilité publique, la mise en place de la commission d’évaluation des biens impactés par le projet aux fins d’indemnisation des propriétaires et la signature d’un bail emphytéotique avec l’État du Cameroun. Le gisement de fer de Lobe regorge près de 632 millions de tonnes de fer d’une teneur brute de 33%, et dont la compagnie chinoise entend extraire 10 millions de tonnes chaque année.

460 milliards de Fcfa sur 20 ans

A la lumière de la convention signée entre le pays et la firme chinoise, il est prévu que l’opérateur chinois mette 15% de la production à la disposition du marché national au prix de référence à l’international. «Avec une demande nationale estimée entre deux et trois millions de tonnes d’acier, de fonte, de fer ou d’alliages ferreux, pour les besoins de son industrialisation, le Cameroun aura besoin d’au moins deux millions de tonnes d’acier par an pendant les 30 prochaines années. L’importation de cet acier devrait coûter chaque année à notre pays 2500 milliards de FCFA, soit 75 000 milliards de FCFA sur 30 ans. La production de ces métaux localement permettra donc de réduire les importations sinon de les stopper et d’équilibrer la balance commerciale à ce niveau », clarifie un expert des questions minières.

Les Camerounais devraient également bénéficier d’un programme de formation qui les capacitera dans les métiers de la mine. Ce programme de formation et de mise à niveau permettra de camerouniser les postes à long terme et de bénéficier d’une expertise locale à terme pour de futurs chantiers de même envergure.

De plus, selon le ministre des Mines, « une part au titre de la taxe à l’exportation de produit minier qui devra être payée en passant par la douane, une part au titre de droit de la concession domaniale , une part de distribution de dividende entre l’État du Cameroun et l’entreprise Sinosteel parvenue au stade de production bénéficiaire». En d’autres termes, au titre de la taxe ad valorem qui représente la valeur du minerai de fer lors de son extraction, le Cameroun reçoit 23 milliards de FCFA par an, soit 460 milliards de FCFA sur 20 ans. Les autres taxes, la redevance superficiaire et la redevance proportionnelle qui comprend la taxe à l’extraction et la taxe ad valorem, etc., constituent des postes de recettes encadrées par le code minier du 14 décembre 2016. Ainsi, au sens de cette loi, la redevance superficiaire est de 100 000 FCFA le kilomètre carré par an. Le site de Lobé étant étendu sur 138,5 km2, l’Etat percevra 277 millions de FCFA sur les 20 premières années et 800 millions de FCFA au titre des droits de concession sur la même période.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page