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Filière coton : éternelles bisbilles entre la Sodecoton et les producteurs

La Société de développement du coton (Sodecoton) envisagerait de dissoudre la Confédération des producteurs de coton du Cameroun (Cnpc-C), qui échappe visiblement à son contrôle, et aurait entrepris des manœuvres souterraines pour mettre fin à son existence.

La Société de développement du coton (Sodecoton) envisagerait de dissoudre la Confédération des producteurs de coton du Cameroun (Cnpc-C), qui échappe visiblement à son contrôle, et aurait entrepris des manœuvres souterraines pour mettre fin à son existence. Depuis quelques temps, les acteurs de la filière coton, en l’occurrence la Société de Développement du coton (Sodecoton) et les producteurs ne semblent plus regarder dans la même direction. Précisément depuis la dernière campagne cotonnière, perturbée par divers facteurs parmi lesquels la crise des intrants. La rareté des fertilisants couplée à la hausse exponentielle des prix, a jeté le froid dans les rapports entre cette coopérative de producteurs et la Sodecoton. Les planteurs ont régulièrement accusé l’administration de cette entreprise publique, d’être à l’origine des manœuvres ne leur permettant pas de tirer profit de leur activité. Les planteurs dénoncent un renchérissement excessif des prix des engrais fertilisants commercialisés actuellement sur le marché local à 34 000 FCFA, ce qui entraine des surcoûts de production.

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Certains producteurs ont même déjà commencé à commercialiser leurs récoltes dans les pays voisins, ponctionnant ainsi la production préfinancée par la Sodecoton, à travers une dotation en fertilisants et en semences. « Concernant le coton qui serait vendu à l’étranger, c’est toujours le réflexe de survie. Qui de vous à moi, peut refuser de vendre son coq à un étranger à 3.000 Fcfa quand votre propre famille vous propose 2.000 Fcfa ? », a récemment déclaré Alexis 1er Ayang Djondandi, l’un des producteurs, dans les colonnes du quotidien « Le Messager » du 11 mai 2022. En effet, le ton est également monté entre la Sodecoton et les producteurs en raison d’une réorganisation chez les producteurs, notamment du passage des GIC à la coopérative, ce qui induit forcément quelques réaménagements, mal perçus par les producteurs, qui accusent la direction générale de la Sodecoton d’avoir inféodé les organisations des producteurs et de chercher à leur imposer des leaders.

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Cette entité échapperait au contrôle du top-management de la Sodecoton, laquelle aurait entrepris des manœuvres pour tenter de la dissoudre en mettant à contribution un haut cadre de l’entreprise, en l’occurrence Oumarou Youssoufa, directeur adjoint de la production agricole chargé de l’interprofession, rapporte le quotidien Le Jour du vendredi 22 juillet 2022.

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René Ombala

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