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Médecine traditionnelle : le gouvernement et les tradipraticiens mettent sur pied une plateforme d’échanges

C’était l’objet d’un atelier de formation organisé du 25 au 27 juillet 2022 à l’Institut de Recherches Médicales et d’Etudes des Plantes Médicinales (Impm). Atelier qui a réuni les médecins, les pharmaciens, les chercheurs scientifiques, les techniciens supérieurs mais aussi les tradipraticiens venus des Régions du Centre, Sud et Est.

L’activité des tradipraticiens de la santé continue de susciter la réprobation de plusieurs praticiens de la médecine dite moderne. L’un des principaux griefs fait à la médecine traditionnelle est l’approche méthodologique considérée comme approximative. C’est dans l’optique d’apporter des solutions aux conflits entre les tradipraticiens et les médecins que le Centre de Recherches en Plantes Médicinales et de Médecine Traditionnelle (Crpmt) de l’Impm, a organisé un atelier placé sous le thème : « Fabrication des médicaments traditionnels améliorés et administration des soins de santé primaires appropriés » du 25 au 27 juillet 2022.

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Ledit atelier visait à renforcer les capacités de 100 tradipraticiens des régions du Centre, du Sud et de l’Est du Cameroun. Et se donnait pour objectif d’initier la création d’un réseau entre l’Impm (médecins et chercheurs) et les HP pour l’orientation, le traitement, le conseil et l’éducation des patients; de lancer la création d’une base de données et d’un catalogue des THP (Traditional health Practitioners) et des médecines traditionnelles, à mettre à la disposition de tous les médecins praticiens de l’Impm ; initier la création d’un consortium de THP et de chercheurs de l’Impm pour assurer la coordination et l’harmonisation des approches. De plus, l’atelier  était organisé autour de quatre modules notamment : l’assurance qualité, l’assainissement et l’hygiène, la qualification et la validation.

Ce que l’on retient de ces travaux de trois jours c’est la mise sur pied d’une plateforme d’échanges entre le gouvernement et les tradipraticiens du pays. Selon le chef du Crpmt, le Dr Gabriel Agbor, cette plateforme permettra de réunir tous les pratiquants de la médecine traditionnelle et celle dite conventionnelle pour  montrer que le savoir scientifique pourrait améliorer la médecine traditionnelle afin d’être au même niveau que la médecine moderne. Cette mesure concrète apporte une  première solution sur l’absence de législatures appropriées guidant la pratique de la médecine traditionnelle au Cameroun, dont le système reste instable, abandonné, non censuré et ouvert à tous.

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Outre la création d’une nouvelle plateforme d’échanges, cet atelier a permis à ses participants de bénéficier de « l’apprentissage des techniques d’amélioration, d’hygiène et salubrité, de conservation et d’extraction », a expliqué le Président National de l’Association des tradipraticiens de la Santé Publique, région de l’Est, Anicet Rodolph Mbeyam. Il convient d’indiquer que selon le Crpmt, plus de 80% des patients locaux dépendent de médicaments traditionnels abordables pour leurs traitements. De plus, à l’échelle mondiale, la demande de matières premières à base de plantes médicinales augmente de 15 à 25% par an, et la taille du marché devrait atteindre 5000 milliards de dollars d’ici 2050.

Il convient de rappeler que cet atelier entre dans le cadre d’une mission fondamentale confiée par le Chef de l’Etat au Minresi, pour renforcer les capacités de la médecine traditionnelle qui, est une richesse du pays et de l’Afrique de façon singulière. La cérémonie de clôture de cet atelier présidée par le Directeur Général de l’Impm, le Pr Jean-Louis Essame Oyonoa, a été marquée par la remise des attestations aux différents Tradipraticiens venus des trois régions susmentionnées. La formation se poursuivra dans les prochains jours dans les régions Septentrionales.

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