Un décret de Mahamat Idriss Deby signé le 9 juillet 2022 fait de Mahamat Hamid Koua le nouveau Directeur du Cabinet civil de la présidence de la République du Tchad. Le nouveau collaborateur direct du président du CMT remplace à ce poste, Abdelkerim Idriss Deby qui est appelé à d’autres fonctions.
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Qui est Mahamat Hamid Koua ?
Âgé de 40 ans, Mahamat Hamid Koua est aujourd’hui, un homme d’Etat pluridimensionnel pour plusieurs raisons. D’abord, sur le plan académique et professionnel, c’est un ingénieur de Travaux de Planification économique à l’Ecole nationale d’Economie appliquée de Dakar titulaire d’un Bac+4. Bien plus, il a obtenu un Master spécialisé en transport à l’École nationale des ponts et chaussées de Paris suivi d’un diplôme d’Etudes supérieures spécialisées (Dess) en Conception-Gestion et Évaluation des programmes et projets, au Centre africain d’Etudes supérieures en Gestion (Cesag) de Dakar Sénégal.
Ensuite, le DCC actuel justifie d’une bonne expérience au sein de l’Administration de son pays. Économiste et spécialiste en planification et prospective, Mahamat Hamid Koua est une personnalité rompue à la tâche en matière d’administration pour avoir occupé plusieurs départements ministériels au sein du gouvernement. Notamment, ministre secrétaire général du gouvernement chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil national de Transition(CNT) de mai 2021 à février 2022 puis ministre de l’économie depuis le 25 février dernier.
Entre 2008 et 2014, Mahamat Hamid Koua a occupé les fonctions de Directeur de la Société africaine de Transport (groupe SNER) en même temps qu’il assurait entre 2010 et 2014, le poste de secrétaire général de l’Ong pour le développement de l’Ennedi Est. Il fut secrétaire général du ministère du Plan et de la Coopération internationale de mars 2014 à février 2022, commercial et de la Promotion du secteur privé (août 2016- décembre 2017), secrétaire d’Etat aux infrastructures et au Transport (février- août 2016). Du mois d’août 2019 en mai 2021, il a été ministre du Pétrole et de l’Energie, ministre du Développement industriel.
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Accompagner le président du CMT
Au moment de sa nomination, Mahamat Hamid Koua trouve sur la table, des sujets importants. Certes, il n’est le capitaine du bateau mais devra accompagner le président du CMT pour relever un certain nombre de défis. Il s’agit entre autres, de la lutte contre la distraction des fonds avec le « SHT Gate » qui secoue actuellement le pays sans oublier l’actualité brûlante à la Sonacim (Société nationale de ciment). L’autre préoccupation majeure du CNT est non seulement la lutte contre l’insécurité imposée par les rebelles en négociations avec les autorités du Tchad à Doha au Qatar depuis mars 2022, mais aussi, l’insécurité sous-régionale marquée par le terrorisme. Le Tchad étant un pilier de la lutte contre ce fléau en Afrique centrale.
Un autre dossier pressant sur est celui du respect des canaux institutionnels et de gouvernance administrative où le nouveau DCC devra veiller aux côtés du PCMT pour le retour à l’ordre institutionnel. Si l’on s’en tient aux propos de l’ancien directeur du Cabinet civil du CMT, Dr Abdoulaye Sabre au moment de sa démission après un mois seulement passé au même poste. « Par la faute d’une certaine irrationalité administrative entretenue dont le PCMT est lui-même victime, j’avais le sentiment d’être inutile et impuissant au poste que j’occupais ».
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Mahamat Hamid Koua et Mahamat Idriss Deby devront ensuite se pencher sur la transition démocratique car, la communauté internationale, l’opposition et la société civile exigent le passage d’un Conseil militaire à une présidence de la République, la question étant si les membres du CNT se porteront candidats ou pas, le moment venu.
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Aux côtés du PCMT, l’ancien ministre de l’Economie va jouer sa partition pour la relance économique postcovid-19 et poursuivre le programme engagé avec le FMI (Fonds monétaire international). Selon un communiqué de l’institution monétaire en date du 30 mars 2021, la situation économique s’est détériorée au Tchad avec « le PIB réel contracté de 0,3% sous l’effet d’une réduction de 3% de la production pétrolière ».
