Le gouvernement suspend les travaux de réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua à cause de plusieurs imperfections
Selon le ministère des Travaux publics (Mintp), cet arrêt des travaux est la conséquence de l’ensemble des dégradations précoces, qui sont observées sur le revêtement en béton lumineux.
Les travaux de réhabilitation du tronçon routier Ngaoundéré-Garoua, respectivement capitales régionales de l’Adamaoua et du Nord, sont en arrêt. Une interruption qui intervient alors que le taux d’exécution du chantier est de 73%. C’est qu’au fur et à mesure que les travaux avancent, il est observé des dégradations précoces sur les zones qui ont déjà vu le passage du bitume. L’entreprise Bernis SA, adjudicataire dudit marché avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les difficultés qu’elle rencontre dans la réalisation des travaux. Pour y remédier, elle a formulé des propositions au maître d’ouvrage qui est le Mintp, qui les a validées. Il s’agissait notamment de la validation d’un nouveau barème de prix pour beaucoup plus d’efficacité, du recadrage du contrat initial en deux phases étalées sur deux ans, avec pour objectif de traiter complètement les zones critiques dès la première phase des travaux. Toutefois, malgré ces aménagements les dégradations susmentionnées se poursuivent.
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Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a donc préféré suspendre les travaux. Il suspecte le fait que la zone concernée soit en proie à des phénomènes naturels qui ne sont pas compatibles aux tâches en cours d’exécution. Toutefois, rien n’écarte l’hypothèse d’une mauvaise exécution des travaux par l’entreprise qui s’en charge. En revanche, le Laboratoire national de génie civil (Labogenie) a été saisi. L’entreprise publique effectue dès lors des travaux d’analyse sur la zone pour non seulement comprendre la cause de ces dégradations, mais aussi pour proposer des solutions qui pourront permettre de résoudre définitivement ce problème. Les résultats de ces analyses sont attendus par Emmanuel Nganou Djoumessi, ainsi les travaux pourraient être relancés.
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Pour mémoire, la réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua a été lancée en 2020 pour un montant de 2,6 milliards de Fcfa.
Léonel Balla
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