Le Cameroun veut bannir le travail des enfants à l’horizon 2025
La précision vient d’être faite par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona. C’était lundi dernier devant la représentation nationale en séance plénière.
L’Organisation Internationale du Travail (OIT) définit le travail des enfants comme l’ensemble des activités qui les prive de leur enfance, altère leur potentiel et leur dignité, et portant préjudice à leur santé physique et psychique. Il s’agit d’un travail qui est dangereux pour le développement des enfants et compromet leur éducation. 160 millions d’enfants travaillent dans le monde, soit une augmentation de 8,4 millions d’enfants au cours des 4 dernières années. 79% d’entre eux seraient victimes des pires formes de travail (esclavage, utilisation dans les conflits armés, prostitution, tri des déchets, trafic de stupéfiants, travail dans les mines…). D’ici la fin de l’année 2022, 8,9 millions d’enfants supplémentaires seront astreints au travail en raison de la pandémie de COVID-19.
Au Cameroun, la question est au cœur des débats. Si le travail des enfants est interdit, le gouvernement mène des actions afin que cela soit respecté d’abord par les parents et ensuite par les enfants aussi. « Nous avons tout un programme au ministère qui est exécuté à travers les associations et organisations avec le soutien du BIT pour que le travail des enfants soit banni à l’horizon 2025 au Cameroun », a martelé le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona. C’était lundi dernier à l’Assemblée nationale au cours des discussions générales sur le projet de loi autorisant le président de la république à ratifier la Convention multilatérale de sécurité sociale de la Conférence interafricaine de la sécurité sociale (Cipres), adoptée le 27 février 2006 à Dakar (Sénégal).
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Le travail des enfants est très marqué en zone rurale ; dans les plantations. « Cette notion de travail peut être très distincte d’une civilisation à l’autre, notamment en Occident. On nous parle de plus en plus des droits de l’enfant et des droits de l’homme », a indiqué le ministre. Pour lui, il faut prendre cette affaire avec un certain recul.
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