La Beac veut ponctionner 50 milliards d’excédents de liquidité dans les banques de la Cemac
La reprise des liquidités par la banque centrale vise à soulager les banques commerciales en situation de surliquidité, susceptibles d'injecter plus de fonds dans le circuit économique que nécessaire.
La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) poursuit son action de reprise de liquidités à destination des banques commerciales implantées dans la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, RCA, Tchad, Guinée Equatoriale). L’institut d’émission monétaire dans un communiqué datant du 20 juin 2022 a fait savoir qu’elle « procède au lancement d’une opération de reprise de liquidités de maturité longue sur le marché monétaire d’un montant de Fcfa 50 milliards ». Dans le détail, il s’agit d’une opération de maturité d’un mois (du 23 juin au 21 juillet 2022) qui cible principalement les établissements de crédit en excédent de liquidité et désirant faire des placements à la Beac (01 offre maximum par soumissionnaire). Y sont éligibles, « les établissements admis au compartiment des interventions de la Beac sur le marché monétaire en qualité d’offreurs de ressources n’ayant pas sollicité le refinancement de la Beac au moins une fois depuis le mois de Juin 2021 » peut-on lire sur l’avis d’appels d’offres.
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Pour attirer les banques à souscrire aux opérations de reprise de liquidités, la Beac a rehaussé de 25 points son taux d’intérêt passant de 0,5% à 0,75%. Quant aux opérations d’injections hebdomadaires, elles suivent régulièrement leur cours avec des niveaux de souscriptions conséquents même si l’institut d’émission monétaire est passé d’un volume d’injection hebdomadaire de 250 à 170 milliards de FCFA.
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Rappelons que les opérations de reprise de liquidités permettent généralement à la banque centrale de stériliser les réserves oisives observées et mieux contenir les risques pesant sur la stabilité monétaire. Pour le cas échéant cette reprise pourrait traduire une surliquidité du système bancaire ; ce qui dans les faits n’est pas perceptible car au fil du temps, les demandes des banques commerciales au titre des interventions hebdomadaires de la Beac sur le marché monétaire ont progressivement évolué.
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