Face aux députés, Joseph Dion Ngute se satisfait de la politique d’import-substitution du gouvernement

Il faudra du temps pour voir l’économie mondiale redécoller. L’impact de la pandémie reste perceptible jusqu’ici. Elle a d’ailleurs révélé la forte dépendance du Cameroun à certains produits de forte consommation parmi lesquels : le blé. Aujourd’hui, les meuniers  explorent des farines de patate ou de manioc pour la fabrication du pain car la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine a fait lever les enchères des denrées sur le marché international.

Lire aussi : Gestion fonds Covid : « Le chef de l’Etat a transmis ce dossier aux instances judiciaires », Joseph Dion Ngute

Face à l’inflation, l’honorable Engelbert Essomba Bengono du Rdpc a invité le premier ministre, Joseph Dion Ngute, à présenter l’état des lieux de l’implémentation de la politique de l’import-substitution initiée par le gouvernement. C’était au cours d’une séance plénière consacrée aux questions orales.  En 2021, un plan de soutien spécifique à la production et à la transformation des produits de grande consommation a été élaboré pour la période 2021-2024. « Pour l’exercice 2022, le budget de l’Etat a prévu 50 milliards de Fcfa pour la mise en œuvre de cette politique. Cette enveloppe a été ramenée à 40 milliards de Fcfa  dans le cadre de l’ordonnance de juin 2022 », a indiqué d’entrée, le chef du gouvernement.

L’accent est mis sur la satisfaction des exigences liées aux produits de grandes consommations. Les ministères en avant-garde sont entre autres : le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, le ministère de l’Elevage des pêches et des industries animales, le ministère du Commerce… Dans le domaine agricole, la priorité est donnée à l’intensification de la production du riz, maïs, soja, mil. Il est par ailleurs important de procéder, selon le premier ministre, à la mécanisation et de la transformation ainsi qu’à l’aménagement des espaces exploitables.

Lire aussi : Aviation civile : le Cameroun marque son accord pour l’augmentation des membres  du Conseil de l’Oaci

A mis parcours de cette politique d’import-substitution, les signaux sont plutôt au vert à en croire Joseph Dion Ngute. « Le poulet consommé dans notre pays est entièrement produit sur place. Il en est de même de la filière des oléagineux et des produits dérivés, des huiles végétales raffinées, savon de ménage sont pour l’essentiel de la production locale avec une capacité de production supérieure  à la demande domestique ouvrant parfois la fois à l’exportation. Les filières eau minérale, boisson hygiénique et fer à béton s’inscrivent dans la même logique ».

Le chef du gouvernement a invité les élus du peuple à promouvoir la préférence locale en matière de consommation de bien et de service. La politique import-substitution consiste à renforcer la production nationale en denrée de grande consommation, à restreindre l’importation des produits dont l’offre nationale permet de satisfaire la demande intérieure et à promouvoir la transformation locale de nos produits. 

Lire aussi : Sécurité sociale : le Cameroun veut garantir le droit des travailleurs migrants