Affaire Glencore : l’ultimatum qui vient du parlement
Pour l’honorable Joshua Oshi, député du Social Democratic front (Sdf), Glencore et tous les complices doivent apporter des réparations à hauteur du montant sinon le double avec des pénalités.
Le Cameroun est secoué depuis quelques jours par un gros scandale de corruption. Glencore, le groupe anglo-suisse spécialisé dans le négoce de matières premières, déclare avoir versé des pots-de-vin pour 7 milliards de francs à la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et à la Sonara, deux sociétés publiques.
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Au parlement, l’affaire fait également grand bruit. Le député du Social Democratic front (Sdf), Joshua Osih a d’ailleurs demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire afin de faire la lumière sur cette affaire. « Mon but en déposant une demande de résolution pour une enquête parlementaire n’est pas nécessairement pour que les gens aillent en prison. Je pense que le peuple a été spolié dans cette affaire. Glencore et tous les complices doivent apporter des réparations à hauteur du montant sinon le double avec des pénalités. Je pense que le seul chemin pour y arriver c’est le parlement ». Pour l’élu du peuple, il ne s’agit pas d’une enquête criminelle mais plutôt d’une enquête parlementaire. « On veut savoir combien est-ce que le peuple camerounais a perdu. On a des moyens au niveau du parlement. Nous sommes une institution régalienne. On peut aller contrainte Glencore d’aller payer des réparations à l’Etat du Cameroun », a martelé l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018. « Le groupe parlementaire ‘’Union pour le changement’’ existe déjà ».
Pour l’honorable Koupit Adamou, il revient désormais au bureau définitif de l’Assemblée nationale de le reconnaître comme le deuxième groupe parlementaire qui doit fonctionner à la chambre basse du parlement. Des partis politiques de l’opposition à l’Assemblée nationale du Cameroun veulent donner du ton en mutualisant leur stratégie. C’est ce qui justifie l’idée de mettre sur pied un groupe parlementaire dénommé« Union pour le changement ». L’initiative a été mise en lumière lors de la session de mars dernier. Reçu, le dossier avait été transmis au bureau définitif conduit par le président de la chambre basse du parlement, Cavaye Yeguie Djibril.
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Le dossier est en veilleuse depuis le mois de mars. Les initiateurs, à savoir : le Sdf, Ums, Pcrn et Udc sont déterminés à y voir clair lors cette session de juin. Pour l’honorable Koupit Adamou, le groupe existe déjà. « En ce qui concerne la loi, le groupe parlementaire existe dès lors qu’on a rendu publique sa déclaration. Il existe parce que sa recevabilité a été proclamée par le bureau d’âge qui a transmis le dossier au bureau définitif. Lorsqu’on a proclamé une recevabilité avec cette solennité inscrite dans le rapport, on attend donc ce que le bureau définitif nous dira ».
Ces quatre partis politiques de l’opposition attendent une issue à ce dossier afin de lancer leurs activités. « Il reste simplement qu’il reconnaisse que ce bureau est un deuxième groupe parlementaire qui doit fonctionner à l’Assemblée nationale », conclut le parlementaire.