L’agroindustriel Saagry S.A va investir 5 milliards dans la construction d’une palmeraie et une huilerie à l’Ouest
L’annonce a été faite le 2 juin dernier à l’occasion de la signature des conventions entre l’Agence de Promotion des Investissements (API) et 10 entreprises du secteur privé.
La société camerounaise Saagry S.A annonce la mise sur pied d’une palmeraie et d’une huilerie industrielle à Bakou dans le département du Haut-Nkam région de l’Ouest. L’investissement consenti par la société se chiffre à 4,9 milliards, avec une projection de 90 emplois créés. Afin de bénéficier des facilités qu’offre la loi du 18 avril 2013, sur les incitations à l’investissement privé au Cameroun, Saagry S.A a signé une convention avec l’Agence de Promotion des Investissements (API) le 2 juin dernier ainsi que neufs autres structures. Grâce à cette convention, elle bénéficiera des exonérations fiscalo-douanières allant de 5 à 10 ans, aussi bien en phase de lancement que de production entre autres facilités.
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En plus de Pamol Plantation PLC, Socapalm, Safacam, Camvert… l’entrée en scène de cet opérateur devrait permettre de renforcer l’offre en huile de palme sur le marché local. Malgré un potentiel énorme, le Cameroun se trouve aujourd’hui dans l’obligation de recourir aux importations pour couvrir la demande locale. La décision de revoir à la hausse le volume des importations d’huile de palme en 2022 brute dénote des difficultés que rencontrent les industriels à se procurer la matière première pour la transformation en vue de la production des produits dérivés. « À titre d’illustration, la production nationale mensuelle projetée et à redistribuer (aux raffineurs, NDLR) pour le compte du mois de février 2022 est de 19 650 tonnes, pour une demande de 126 065 tonnes », note le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux (l’Asroc), Jacquis Kemleu. Pour l’année en cours, le Cameroun envisage d’importer 143 000 tonnes d’huile de palme brute, un volume jamais importé sur les cinq dernières années. L’annonce a été officialisée le 23 février dernier par l’Asroc, après avoir obtenu l’accord favorable du Comité de régulation de la filière des oléagineux, d’importer cette quantité d’huile de palme, bien plus importante que les 100 000 tonnes préalablement demandées.
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