Selon les autorités camerounaises, les entreprises du secteur de la distribution des produits pétroliers au Cameroun continuent de ne pas respecter certaines normes, et contribuent ainsi à la pollution. Devant les députés, lors de la session budgétaire de fin 2018, le ministre de l’Energie et de l’eau (Minee) a indiqué dans son exposé que 42 infractions de pollution ont été constatées au cours de l’année, faites par les stations-services et autres points de distributions des produits pétroliers, ainsi que dans des entreprises du secteur.
Ces constats ont été effectués après 2 136 contrôles effectués auprès de ces distributeurs installés à travers le Cameroun. Selon le Minee, les cas de pollution correspondent à un taux de contamination moyen de 1,9% ; ce qui serait tout de même en dessous des 3% observés l’année dernière.
Malgré cette situation, la filière distribution des produits pétroliers semblent attirer de nouveaux investisseurs ou donner l’envie aux entreprises déjà installées à étendre leurs activités. En effet, 14 nouvelles stations-service ont été construites ou mises en exploitation. Ce qui augmente à 818 le total des stations-service au Cameroun pour assurer la distribution, aux consommateurs, des carburants, du pétrole lampant et du gaz de pétrole liquéfié (encore appelé gaz domestique).
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Sur un tout autre plan, le gouvernement a accordé 7 nouveaux agréments, pour la distribution de l’ensemble des produits pétroliers (01), la vente des soutes maritimes (02), l’importation desdits produits (01), la distribution exclusive du gaz domestique (02), et enfin le traitement et la régénération des huiles usées (01). L’on compte désormais au total 56 sociétés agréées à l’exercice des activités du secteur pétrolier.
L’on note par ailleurs qu’entre le 1er janvier et le 30 octobre 2018, 1,368 millions de mètres cubes de produits pétroliers liquides ont été mis à la consommation contre 1,315 millions de mètres cubes à la même période en 2017, soit une légère augmentation de 3%. De même, selon les données du Minee, la mise à la consommation du gaz a connu une augmentation de 10%, de 76 121 tonnes métriques (TM) à 84 164 TM.
Pour revenir sur les cas de pollution constatés, le ministère n’a pas décidé de prendre des mesures spécifiques pour l’année prochaine. Tout juste s’il promet qu’en 2019, l’on va continuer à sensibiliser « les populations sur les dangers liés à la détention et à la manipulation frauduleuses des produits pétroliers », faisant allusion aux trafiquants de carburants frelatés communément appelé « zoua-zoua ».
Le Minee annonce également l’extension du réseau de distribution, avec la construction de nouveaux points, notamment dans les localités rurales non desservies. Il sera aussi question d’augmenter les capacités de stockage des dépôts de gaz domestique ainsi que la mise en circulation de milliers d’autres bouteilles.