Les rendez-vous droits et finance : le bilan de la première édition
Au vu de la nécessité de la contribution optimale de l’activité financière et boursière au développement de la zone Cemac, le cabinet Bridge Consulting a organisé du 6 au 9 avril 2022 dans la ville de Douala, un forum baptisé les Rendez-vous droit et finance.
Le développement économique de la zone Cemac reste au centre des activités du marché financier de la sous-région Afrique centrale. Pour rechercher des voies et moyens efficaces pour une contribution optimale du secteur financier et boursier, le cabinet Bridge Consulting a organisé du 6 au 9 avril 2022, le premier forum droit et finance dans la ville de Douala. Une rencontre de 4 jours qui a vu la participation de plus de 100 de protagonistes. Notamment les acteurs du marché financier (régulateurs, émetteurs de titres, investisseurs, intermédiaires…), d e l’immobilier, de l’économie numérique ; banquiers ; assureurs ; chefs d’entreprise ; comptables, fiscalistes, auditeurs ; juristes et avocats… En effet, l’objectif principal de ce forum est de réunir autour d’une table, tous les professionnels cités supra afin d’apporter des solutions au développement du marché financier sous. A date, « les ressources collectées via le marché de la sous-région représentent 1000 milliards de FCFA. C’est très faible et pourtant, nous avons un potentiel énorme » martèle Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bvmac. Pour accompagner les Etats membres de la Cemac dans l’atteinte de leurs objectifs de développement, les acteurs du droit et de la finance ont échangé sur des thématiques liées à la croissance du marché financier de la sous-région. Entre autres, les opérations sur le marché financier ; les opérations sur le marché des titres publics du marché de la Beac ; le marché financier et l’économie numérique, la gestion de portefeuille et les financements alternatifs ; la fiscalité boursière…
Enjeux
En outre, l’activité du cabinet Bridge Consulting intervient dans un contexte marqué par la volonté des Etats de la Cemac de dynamiser le marché financier et monétaire de la sous-région pour financer les économies. D’où sa volonté de mettre à contribution, tous les citoyens de la sous- région « nous pensons humblement que si tous les habitants de l’Afrique centrale s’intéressait un peu plus au marché, il y aurait une vraie alternative pour nos économies » explique Patrick Fomethe, Conseiller en investissement financier et promoteur du forum.
«Nous comptons, pour les prochaines éditions, ouvrir le colloque à un public plus large»
Patrick Fomethe
Vous avez organisé du 06 au 09 avril dernier à Douala, « Les rendez-vous droits et Finance ». Quel bilan dressez-vous aujourd’hui de cette première édition ?
En êtes-vous satisfait ? La première édition s’est plutôt très bien passée. Elle a selon nos appréciations largement dépassé nos objectifs. Nous attendions plus d’une centaine de participants et cet objectif a été atteint. Les institutionnels à savoir la Bvmac, la Cosumaf et la Beac nous ont accompagnés. Les acteurs du marché étaient présents et ont accompagné l’évènement en tant que participants, sponsors. Les panélistes ont répondu présents. Nous avons eu plus d’une trentaine de panélistes de haut niveau, qui ont animé les débats de manière très structurée. Finalement, nous avons pu intégrer le volet éducation financière des étudiants qui nous tenait particulièrement à cœur. L’adhésion a été forte et nous comptons nous améliorer pour faire d’autres éditions encore plus réussies.
L’événement a connu la participation d’une pluralité d’acteurs du marché financier sous régional. Mais le grand public, qui est le socle granitique du marché financier, a-t-il été associé?
Cette 1ère édition était effectivement un peu tournée vers les acteurs du marché, mais le coût d’accès n’était pas à la portée de tous. Ce sont des remarques que nous avons prises en compte et en ce qui concerne la vulgarisation de l’éducation financière en général, nous comptons pour les prochaines éditions nous adapter pour ouvrir ce colloque à un public beaucoup plus large en trouvant des formules qui permettra d’associer un maximum de personnes en démarchant en amont, les principaux acteurs pour que le financement de l’évènement se fasse dans de meilleures conditions.
La bourse sous régionale est encore très peu dynamique, en termes de transactions et de sociétés inscrites. En tant que conseiller en investissement financier, quels leviers pensez-vous qu’il faille actionner pour inverser la tendance ?
Nous pensons à plusieurs leviers. Le premier concerne les autorités qui devraient intégrer cette dynamique d’éducation financière et les acteurs du secteur privé/ public avec les mesures incitatives devraient pour leur part s’assurer de leur présence sur le marché financier. Aujourd’hui, il y a en bourse une initiative dans ce sens pour les entreprises parapubliques. L’idée c’est de l’étendre vers les banques, les sociétés avec un chiffre d’affaires d’une certaine envergure de manière à ce qu’il y ait beaucoup plus de sociétés cotées. Ensuite, encourager les épargnants avec des mesures telles que la création de compte titres qui serait à la disposition de tout camerounais souhaitant investir sur le marché avec des exonérations fiscales de manière à ce que les gens commencent à avoir ce réflexe d’épargne financière. Pour finir il faudrait impliquer les banques, les premiers acteurs de l’activité financière dans la sous-région afin que l’accès aux produits financiers soit complètement intégré dans l’offre qu’elles proposent à leur clientèle. Il faudrait aussi intégrer dans la stratégie de développement de nos économies une idée où on implique de manière consciente ou non chaque habitant de la zone Cemac à se poser la question de savoir s’il veut contribuer efficacement au développement de la sous-région. Bien plus, il faut penser au Mobile banking étant donné que le niveau de bancarisation est très faible mais qu’on a une bonne adhésion en termes de téléphonie mobile.
A quand prévoyez-vous la 2ème édition et quels en seront les enjeux ?
Suite au succès de la 1ère édition, nous avons bon espoir d’organiser la 2ème édition l’année prochaine probablement courant avril. Mais avant, il est prévu une soirée de gala pour la remise des actes du colloque de la 1ère édition où on reviendra sur les temps forts et sur les propositions concrètes qui ressortent de ce forum et les propositions qui permettront à notre marché d’évoluer dans une dynamique d’inclusion financière pour tous.