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Filière bovine : vers une baisse de la production au 2e trimestre 2022 à cause de la sècheresse

Ces prévisions sont de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, qui croit savoir que cette situation va entrainer une détérioration de la qualité des pâturages et le tarissement des points d’abreuvement.

Au cours du 2e trimestre 2022, la production bovine au Cameroun devrait connaître un fléchissement, renseigne la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), dans son test prévisionnel de conjoncture de la Cemac au premier trimestre 2022, rendu public le 19 avril dernier. L’institution financière sous-régionale scrute les horizons de différentes branches d’activités dans les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et présente les anticipations sur l’évolution prévisible de l’activité économique sur le prochain trimestre ainsi que les principaux facteurs explicatifs. Au sein de la filière bovine, la Beac croit savoir que la production pourrait être plombée par une conjugaison de facteurs, notamment « la détérioration de la qualité des pâturages et le tarissement des points d’abreuvement qui seront engendrés par la sécheresse », renseigne-t-elle dans son document de 21 pages.

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En effet, les conditions climatiques dans les régions septentrionales du Cameroun au 2e trimestre de l’année contrastent généralement avec celles de la partie méridionale du pays. Les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord font face à la rudesse de la sècheresse, très peu favorable à la pratique de l’élevage bovin. L’activité devrait également être plombée par l’insécurité ambiante qui sévit dans le grand Nord, renchérit la Beac. A l’Extrême-Nord, la guerre contre la secte islamiste Boko Haram pour la préservation de l’intégrité du territoire camerounais n’est pas de nature à garantir la sécurité aux éleveurs contraints au nomadisme ; dans l’Adamaoua, le climat d’insécurité est caractérisé par des rapts et surtout le vol de bétail. Toute chose susceptible d’assombrir les perspectives à court terme de l’élevage. Et pourtant, la région de l’Adamaoua pourvoit 38% de la viande bovine consommée sur le territoire camerounais, d’après des données révélées en 2018 par la délégation régionale de l’Elevage, des Pêches et Industries animales pour l’Adamaoua.

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Le marché de la consommation de la viande bovine, déjà en proie à la crise inflationniste généralisée, pourrait connaitre de nouveaux renchérissements de prix. A Yaoundé, le kilogramme de viande bovine connait une marge évolutive de 200 FCFA. Les bouchers justifient cette augmentation des prix par une hausse des coûts du transport entre la partie septentrionale du pays, bassin de l’élevage bovin et la partie sud du pays. Rappelons que selon une étude sur le positionnement stratégique des filières viandes et poissons réalisés par le Bureau de mise à niveau (BMN) des entreprises, la production bovine a dépassé un peu plus de 107 000 tonnes en 2019, surclassant ainsi la volaille qui était alors de 103 331 tonnes.

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