Extrême-Nord : les travaux de réhabilitation du pont sur le Mayo-Limani affichent un taux d’exécution de 65%

Après son effondrement en août 2015, le pont sur le Mayo Limani, long de 120 mètres linéaires est en cours de réhabilitation depuis janvier 2021. Ce projet financé à environ 1,4 milliard de Fcfa est supporté par le budget d’investissement public conjoint du Mintp (ministère des Travaux publics) et Minepat (ministère de l’économie et de l’aménagement du territoire) pour l’exercice 2020 et Suivants. En effet, l’objectif de ce projet de réhabilitation est de rétablir la liaison entre le Nigéria et le Cameroun.

Nonobstant le contexte sécuritaire extrêmement hostile dans cette zone située entre Amchidé et Limani (frontière Cameroun- Nigéria), le compteur affiche 65,05% du taux de réalisation des travaux. Pour ce qui est de la construction des voies d’accès au pont, les travaux ont d’ores et déjà démarré malgré des contraintes identifiées dans sa mise en œuvre. Entre autres, la validation de deux nouveaux prix liés à la construction de dalots triple 3×2, 0 x 1,5 en vue du traitement définitif du point de rupture identifié au point kilométrique 0+787, validation de la mise à jour des quantités du projet. En plus, note-t-on le non- paiement du décompte provisoire N°2 d’un montant de plus de 448 millions de FCFA de l’entreprise ainsi que le premier décompte à hauteur de 74,8 millions de FCFA de la mission de contrôle assurée par l’entreprise Ecta BTP Sarl.

Face à ces multiples entraves, quelques pistes de solutions ont été proposées par le maître d’ouvrage. Notamment la diligence dans la procédure de validation des documents d’exécution préalable à l’authentification de la mise à jour des quantités ; la mobilisation des ressources pour le paiement des décomptes précitées. Pour ce faire, il a été proposé d’envisager une rallonge budgétaire pour le paiement des décomptes à venir.

Pour rappel, le pont sur le Mayo Limani est un ouvrage en béton armé (poutre et poutres en béton armé), reposant sur des piles ancrées dans les fondations superficielles. Il a été construit entre 2008 et 2013 à la faveur du C2D (contrat de désendettement et de développement) routier, programme 1. Les travaux exécutés sur ce projet présentent l’aménagement d’un radier général en béton cyclopéen sur 42,5 mètres linéaires avec acier d’enracinage ; la réalisation de 3 travées de tabliers sur les 4 à construire ; la pose de 111 pédales sur les 148 prévus ; un total de 18 poutres préfabriqués sur les 24 attendus ; la réalisation d’une culée de 3 piles ; avec tous les 4 chevêtres entièrement achevés.