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Péages automatiques : le gouvernement menace de résilier le contrat du constructeur Tollcam à cause du retard observé au démarrage du projet

Le ministère des Travaux publics, maître d’ouvrage des travaux de construction de ces infrastructures, évoque des lenteurs observées dans le processus de finalisation du closing financier entre cet opérateur privé et son partenaire financier GuarantCo.

Deux ans après s’être vu confier le projet de construction de 14 postes de péages automatiques à travers le pays, l’opérateur privé français Tollcam n’a toujours pas  procédé au démarrage des travaux, et le maître d’ouvrage, le ministère des Travaux publics, menace de résilier son contrat. Dans une communication rendue publique la semaine dernière par ce département ministériel à propos de ce projet, l’on apprend que le patron du maroquin des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, « a déclaré ne pas être en possession des éléments pouvant l’amener à ne pas prononcer la caducité du contrat » avec Tollcam, en dépit des assurances de celui-ci.

Lire aussi : Péages automatiques : ce qui va changer avec GuarantCo, le nouveau partenaire financier de Tollcam

Le retard de 21 mois accusé depuis la signature du contrat est à priori imputable à la disponibilité des ressources. Le processus de finalisation du closing financier entre Tollcam et son nouveau partenaire financier GuarantCo, engagé en 2021, aurait pris plus de temps que prévu. Il était censé aboutir au plus tard à fin décembre 2021, pour permettre à l’entreprise de se déployer enfin sur le terrain. Du moins, sur les sites déjà déblayés de Mbankomo et de Boumnyebel par son partenaire technique Razel-Bec. Et pourtant, il n’en est toujours rien. Malgré les assurances de l’opérateur sur l’aboutissement du closing financier, traduisant ainsi l’imminence du démarrage des travaux, le maître d’ouvrage demeure sceptique. « Il a été conseillé à ce dernier, s’il est de bonne foi, de démarrer l’exécution du contrat sur certains sites déjà disponibles tel que Mbankomo et Boumnyebel, où sont visibles l’achèvement des travaux de terrassement par l’entreprise Razel », note la note d’information du Mintp.

En raison des péripéties qui entourent la réalisation de ce projet, le gouvernement explore également l’option d’un autofinancement, tel que l’a recommandé les experts techniques du Conseil d’Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariat (Carpa) au maître d’ouvrage.

Lire aussi : 29 milliards pour construire 14 postes de péages automatiques

L’on espérait pourtant que les choses s’accélèrent après l’annonce par le constructeur Tollcam de l’arrivée d’un nouveau partenaire financier GuarantCo, une société de financement européenne membre du Private Infrastructure Development Group (PIDG), en remplacement de Proparco, une filiale de l’Agence française de développement (AFD). GuarantCo est censée apporter des garanties de financements en monnaie locale (FCFA), là où Proparco proposait de refinancer en Euro.

En rappel, les 14 postes de péages à construire et les itinéraires des routes sont les suivants : Nsimalen (Yaoundé-Mbalmayo), Mbankomo (Yaoundé-Mbankomo) ; Tiko (Douala-Mutenguene) ; Edea (Douala-Edea) ; Boumnyebel (Edea-Boumnyebel) ; Nkometou (Yaoundé-Obala) ; Bayangam (Bangangte-Bafoussam) ; Bafia (Obala-Bafia) ; Mbanga (Douala-Mbanga) ; Manjo (Mbanga-Manjo) ; Bandja (Bafang-Bafoussam) ; Matazen (Bafoussam-Bamenda) ; Foumbot (Bafoussam-Foumbot) et Dschang (Dschang-Bamougoum).

Lire aussi : Poste de péage automatique: Razel Bec Société retenue pour exécuter le marché

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