Le test de Covid-19 coûtera désormais 30 000 FCFA au Cameroun
C’est la quintessence d’une note signée par le Secrétaire général de la présidence de la république, Ferdinand Ngoh Ngoh. Il dit répercuter les hautes instructions du chef de l’Etat, Paul Biya.
La gratuité des tests de Covid-19 au Cameroun a toujours été au centre des échanges à l’Assemblée nationale. Pas plus tard que lundi dernier au cours de la séance plénière sur le projet de loi consacré à la recherche médicale impliquant la personne humaine au Cameroun, la problématique du coronavirus a encore refait surface. Pourquoi le contribuable continue de payer les tests à la place des voyageurs ? s’interrogeait un député.
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Cette question a été posée au ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie. Le membre du gouvernement avait été clair sur les démarches en cours pour y mettre un terme. « Nous avons soumis sur ce point des propositions au gouvernement et nous attendons. Ça commence à peser sur le trésor public. Si quelqu’un peut payer le billet d’avion, il peut également payer un test Covid », indiquait alors le Minsanté devant la représentation nationale. Moins d’une semaine après cette intervention à l’Assemblée nationale, la décision est tombée. Il faudra désormais débourser un taux forfaitaire 30 000 FCFA pour un test de dépistage PCR contre le Covid-19. La note vient d’être adressée au Secrétaire général des services du Premier ministre par le Secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr), Ferdinand Ngoh Ngoh. Il dit répercuter les « Très hautes instructions » du président Paul Biya.
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Le Sgpr invite le destinataire à « bien définir, en concertation avec le Minfi et le Minsanté, un mécanisme sécurisé de paiement des frais y afférents, en vue d’assurer la traçabilité des ressources générées par cette mesures, qui devra faire l’objet d’une large diffusion auprès du public ». Cette décision se justifie par la persistance de la pandémie du Covid-19 et des contraintes budgétaires qui en découlent. Au sein de l’opinion publique depuis la publication de cette note, la grogne gagne du terrain.
