Le gouvernement recherche des financements pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement de la statistique
C’est l’objet d’un atelier organisé ce 6 avril 2022, à l’hôtel La Falaise. Atelier qui réunissait non seulement les acteurs impliqués dans la production du système statistique mais aussi les partenaires au développement.
Le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey a procédé ce 6 avril 2022, au lancement de l’atelier des producteurs de données statistiques du Système national de l’information statistique (Snis) et des partenaires techniques et financiers pour le financement de la stratégie nationale de développement de la statistique 2021-2030 (Snds30).
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Ce n’est plus un secret pour personne. La disponibilité des données statistiques permet d’établir des politiques fiables pour le développement. De ce fait l’on comprend très bien que le gouvernement qu’accompagne Paris 21, soit en quête d’un moyen pérenne pour permettre la bonne exécution de la stratégie nationale de développement de la statistique 2021-2030. C’est d’ailleurs la volonté qui a sous-tendu l’organisation de l’atelier sus-évoqué, dont l’objectif principal était « l’identification des sources de financement de cette stratégie». D’après Joseph Tedou, Directeur général de l’Institut national de la statistique (INS), «notre souhait est l’adoption d’un plan de financement prévisionnel de mise en œuvre de cette stratégie…» Ledit plan « servira de plaidoyer pour la levée de fonds en vue du financement de cette stratégie », a-t-il ajouté à la fin des échanges. La Snds30 a été adoptée en 2020. Elle permet de fournir des informations, des indicateurs pour suivre la mise en œuvre de la SND30 sur la période 2020-2030 ainsi que les stratégies sectorielles.
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Pour pouvoir couvrir tous les besoins inhérents à la mise en œuvre de cette stratégie, qui s’aligne sur la Stratégie nationale du Cameroun (SND30), l’Etat est à la recherche d’une enveloppe de 63 milliards de FCFA. A en croire Philippe Gafishi, représentant Paris 21, «Le gouvernement a déjà mobilisé certaines ressources pour la mise en œuvre de cette stratégie et le gap devra être comblé par les partenaires au développement ». Les fonds mobilisés ici, sont ceux qui ont servi à l’élaboration des 4 grandes enquêtes produites par l’INS que sont : le Recensement général des Entreprises (RGE), l’Enquête camerounaise auprès des ménages (Ecam), l’Enquête sur l’emploi et le secteur informel (Eesi).
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Rappelons que la présence de Paris 21 lors de cet atelier s’explique par le fait qu’il «appuie le pays à mobiliser les partenaires pour avoir les ressources suffisantes, pour la mise en œuvre de ce genre de stratégie», a laissé entendre Philippe Gafishi.