Ebolowa–Akom II–Kribi : les dernières contraintes à lever avant le lancement des travaux
Au sortir de la cérémonie de signature du contrat de travaux entre l’entreprise italienne ICM Construction et le ministère des Travaux publics, on annonce que l’argent sollicité pour la réalisation des travaux n’est pas encore disponible.
Les travaux de construction de la route Ebolowa – Akom II – Kribi ne vont pas commencer au moins avant un mois. D’après Roberto Constantini, le directeur Afrique de ICM Construction, ce chantier attendu depuis des années par les populations riveraines, ne va débuter qu’au second semestre de l’année en cours. L’annonce a été faite mercredi 23 mars 2022, en marge de la signature du contrat faisant de l’entreprise italienne, l’entité adjudicataire de ce marché. Toutefois, aucune précision n’a été faite sur la date exacte à laquelle les premiers engins vont être déployés sur le site. Ce qu’on l’on sait avec exactitude, c’est que d’après le contrat qui lie désormais les deux parties, ICM va devoir construire 179,2 km de route entre Ebolowa, Akom II et Kribi dans un délai de 36 mois.
L’accord prévoit également l’aménagement des voies de contournement dans chacune des trois villes suscitées. Tout cela pour un montant global de 122,394 milliards de F (TTC), qui sera mis à disposition sous forme de prêt, par la Standard Chartered Bank. Seul bémol, l’argent sollicité n’a pas encore été mobilisé. Des négociations sont en train d’être menées à cet effet avec cet établissement bancaire, sous la houlette du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire et de la Caisse autonome d’amortissement. Toutefois, à en croire Roberto Constantini, «dès le second semestre 2022, tout sera OK », a-t-il indiqué. Et d’ajouter qu’«il y a de petites choses à mettre en ordre. Notamment avec les bailleurs. Il s’agit des questions d’ordre technique, comme la préparation des études, la mobilisation».
En dehors de la mobilisation de l’enveloppe budgétaire nécessaire à la concrétisation de ce chantier. Il va également falloir boucler le dossier de recrutement des entreprises qui vont s’occuper du contrôle technique et des opérations de mise en œuvre. L’on se rappelle que le 25 février 2022, Emmanuel Ngannou Djoumessi, le ministre des Travaux Public (Mintp) a saisi par voie de correspondance, le Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Comme indiqué dans ledit document, le Mintp sollicitait une autorisation pour passer deux marchés de gré à gré, d’un montant global de 8 milliards F, avec le Groupement Bet Dar Group/ Ecta-Btp (6 milliards) et le Labogenie (2 milliards F) pour la réalisation des prestations susmentionnées. Mais jusqu’à présent, la réponse d’Etoudi est «toujours attendue»,précisait le Mintp dans sa correspondance. Toute chose qui fait craindre un nouveau glissement.