Région de l’Est : le ministère du Tourisme cherche 5 milliards pour viabiliser le parc national de Lobéké

Depuis quelques mois, une affiche grand format, présentant le parc national de Lobéké est visible au rond-point situé à l’entrée de la résidence présidentielle dans la ville de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est. Cette affiche a été implantée par la délégation régionale du Tourisme et des loisirs (Dermintour) dans le cadre des activités de sensibilisation des populations sur les riches potentialités touristiques de ce parc situé dans le département de la Boumba-et-Ngoko. En effet, selon le guide touristique de l’Est du Mintour, « le parc national de Lobéké est le royaume de nombreux oiseaux, gorilles et autres mammifères tels les éléphants, buffles, antilopes et bien d’autres animaux qui peuvent être observés à partir des miradors construits dans les clairières de Bolo, Djangui, Ndangaye, Ngoa, de Djaloumbe et la Petite savane. Ses rivières poissonneuses et les fêtes traditionnelles des pygmées Baka sont aussi d’attrait ». Malheureusement, comme toutes les réserves de l’Est, le parc de Lobéké n’est pas viabilisé du fait de l’absence d’un investissement nécessaire. 

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« Pour viabiliser un site touristique, il faut l’aménager, il faut les voix d’accès, il faut construire les infrastructures d’accueil, il faut un personnel qualifié, il faut les plaques de signalisation. Ce qui n’est pas le cas avec les nombreux sites touristiques actuels », indique-t-on à la délégation régionale de l’Est. En plus, depuis l’avènement de la pandémie du Covid-19, le secteur du tourisme a connu une chute d’activité (occupation des chambres, chasse sportive dans les aires protégées) d’environ 65%. Après la reprise des activités dans ce secteur, l’une des priorités de la délégation régionale de l’Est pour l’exercice 2022 est d’accompagner et viabiliser le parc national de  Lobéké. « Selon les normes de l’organisation mondiale du Tourisme (OMT), il faut environ 5 milliards de FCFA pour viabiliser un site touristique comme le parc de Lobéké », indique Nasser Hamadama, le délégué régional du Mintour.

Martin Foula