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Marché monétaire : la Bvmac enregistre 2 milliards de FCFA de transactions entre janvier et février 2022

Avec, à son actif, 5 sociétés cotées, à la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale (Bvmac) entend, à travers son nouveau management, perfectionner la numérisation de ses services boursiers. L'institution annonce également pour les prochaines semaines, l'instauration d'un indice boursier et une cotation journalière en continu.

L’entrée en cotation boursière du titre «Bdeac 5,60 net 2021-2028» a été l’occasion pour le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) de fixer le cap d’un positionnement nouveau de cette institution sur le marché obligataire régional. En plus de sa volonté d’ériger la Bvmac comme le moteur du financement du secteur privé de la Cemac, de développer le marché financier, et de faire de la Bvmac une bourse populaire et de proximité, le Dr Louis Banga Ntolo envisage tirer pleinement avantages des évolutions technologiques.

La Bvmac, c’est à ce jour, 5 sociétés cotées dans le compartiment des actions: la Société des eaux minérales du Cameroun (Semc), Safacam (Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun), la Société Camerounaise de Palmeraies (Socapalm), Siat Gabon (Société d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale Gabon), et La Régionale d’Épargne et de Crédit (LA Régionale S.A), et 11 sociétés cotées dans le compartiment des obligations.

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De 2019 à 2021, la Bvmac a enregistré un volume global de 4.162.765 titres échangés, pour une valeur totale transigée de 37,01 milliards de FCFA. Le nombre de transactions effectuées s’élèvent, quant à lui, à 101 unités, correspondant à un montant de 35, 4 milliards de FCFA. « La trajectoire de la Bvmac s’appuiera sur ces acquis enregistrés depuis la fusion des marchés financiers en 2019. Notre défi est de contribuer à un meilleur financement des économies et particulièrement du secteur privé de la Cemac pour une croissance plus forte », explique le directeur général de la Bvmac. Si depuis 2008, le marché financier de la sous-région Afrique centrale a permis de lever environ 2500 milliards au profit des États, des institutions régionales ou internationales, et du secteur privé, les nouvelles technologies de l’information et de la communication constituent des leviers importants pour faire de la Bvmac une place boursière attractive, compétitive et sécurisée.

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Ce, à travers une cotation journalière et en continu, un indice boursier, un système d’information sécurisé intégrant les innovations technologiques les plus avancées qui offrent aux intervenants des services efficients, et une ouverture sur le monde tout en privilégiant l’actionnariat populaire. La nouvelle dynamique insufflée par le Dr Louis Banga Ntolo a produit ses premiers résultats : entre janvier et février 2022, le compartiment obligataire de la Bvmac a atteint un volume de transactions d’environ 2 milliards de FCFA. « Nous pensons développer des solutions de souscription aux titres de dette à travers des plateformes digitales. De nombreux exemples en Afrique doivent nous inspirer. À cet effet, la Bvmac mettra, par ailleurs, un accent particulier sur l’établissement des partenaires avec les autres bourses africaines et internationales», a conclu le Dr. Louis Banga Ntolo.

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Toutefois, la Bvmac, reste peu connue du public, et victime de préjugés : «la situation de notre marché financier laisse encore entrevoir d’importants efforts à déployer pour rendre le secteur attractif pour les États et les émetteurs privés, et plus crédible pour les populations de notre communauté. En effet, nombreux sont ceux au sein du public qui ont encore une représentation très approximative, parfois, péjorative et négative des transactions boursières. Les organisations sociales dans la majorité des cas, en projettent l’idée d’un secteur flou, à la limite mafieux surtout avec l’arrivée des crypto-actifs », pensait récemment Jean Claude Ngbwa, premier directeur général de la Bvmac.

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