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Filets sociaux : la Banque mondiale octroie 93 milliards à plus de 200 000 personnes vulnérables

ce crédit va permettre au Cameroun d’étendre et moderniser son système de protection sociale et d’offrir de meilleures perspectives d'emploi aux jeunes urbains en situation précaire

Selon un communiqué rendu public le même jour sur son site internet, le 9 mars 2022 à Washington DC, la Banque mondiale (BM) a approuvé un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de près de 93 milliards de FCFA au bénéfice de 217 500 personnes, issues des ménages pauvres, des jeunes de 18 à 35 ans vivant en zone urbaine mais surtout et, en grande partie, des personnes déplacées à l’intérieur du pays. Les parties s’accordent pour dire que « ce crédit va permettre au Cameroun d’étendre et moderniser son système de protection sociale et d’offrir de meilleures perspectives d’emploi aux jeunes urbains en situation précaire ». Pour cela, selon la BM, la distribution de ces fonds aux bénéficiaires se fera à travers un système de paiement numérique sous-tendu par la création d’un registre social afin d’en garantir la transparence et la sécurité.

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Concrètement, le projet vise à « étendre la portée et la capacité de réponse aux chocs du système de filets sociaux pour les ménages pauvres et accroître l’accès des jeunes dans les zones urbaines à des activités génératrices de revenus et à des possibilités d’entrepreneuriat ».

Pour le directeur des opérations de la BM pour le Cameroun, l’accord de financement obtenu par le Cameroun se justifie par « les limites observées dans la portée des dispositifs d’aide sociale [au Cameroun] ». D’où la nécessité, pour Abdoulaye Seck, de « renforcer davantage les systèmes de protection sociale, en particulier pour les femmes et les jeunes, et d’amortir ainsi les chocs ». Surtout que, selon la BM, « dans un contexte où la réponse à la pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécessité de fournir un soutien rapide aux populations touchées et vulnérables, il est particulièrement important de mettre l’accent sur l’inclusion économique des jeunes, la lutte contre le sous-emploi et la promotion de l’entrepreneuriat. »

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Pour rappel, c’est lorsque la crise économique mondiale avait menacé de freiner les progrès effectués par l’Afrique en matière de réduction de la pauvreté que la BM a adopté les filets sociaux qui se sont avérés être des outils efficaces pour préserver les gains réalisés. Dans une étude intitulée « Réduire la pauvreté et investir dans le capital humain : le nouveau rôle des filets sociaux en Afrique », cette institution de Bretton Woods révèle que la mise en œuvre de programmes de filets sociaux dans 22 pays d’Afrique a contribué de manière importante à la lutte contre l’extrême pauvreté et aident à promouvoir une croissance partagée. Des évaluations d’impact ont ainsi montré que ces dispositifs permettaient notamment aux ménages de satisfaire leurs besoins essentiels, de préserver leurs actifs générateurs de revenus, comme le bétail, et d’investir dans l’éducation et la santé de leurs enfants.

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Au départ, ces programmes étaient axés sur l’aide d’urgence, notamment la distribution de vivres lors des périodes de sécheresse ou d’insécurité alimentaire. Puis, l’on est passé à des transferts monétaires plus réguliers et des travaux  contre rémunération.

Au Cameroun, ce projet est lancé en novembre 2013 afin de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans la commune de Souledé-Roua, à l’Extrême-Nord. Dans cette municipalité présentée comme la plus pauvre du pays, le projet a permis de toucher 2 000 ménages. Depuis lors, il s’est étendu à d’autres régions.

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