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Huile de palme: le déficit de production du Cameroun se creuse à 700.000 tonnes

Estimée à 300.000 tonnes l’an, l’offre locale ne couvre désormais que 30% de cette demande, et les industries de la 2etransformation vont davantage dépendre des importations de la Malaisie, de l’Indonésie et du Gabon pour approvisionner le marché des huiles végétales, des savons de ménage et de toilettes, etc.

Les besoins en huile de palme brute des producteurs locaux d’huiles végétales de palme, de coton et de soja, ainsi que des savons de ménage et de toilette, se chiffrent aujourd’hui à 88.563 tonnes par mois, soit une demande annuelle d’un peu plus de 1,1 million de tonnes. C’est la résultante des investissements colossaux consentis ces dernières années par les industries de la deuxième transformation que sont, entre autres, SCR Maya et Cie, Azur SA, Sodecoton et Saagry, dans le cadre de la loi du 18 avril 2013 portant incitations à l’investissement en République du Cameroun. Parti de 130.000 tonnes il n’y a pas longtemps, le déficit de production d’huile de palme brute du Cameroun se situe désormais à plus de 700.000 tonnes. En d’autres termes, offre évaluée à 300.000 tonnes l’an ne pourra couvrir désormais que 30% de la demande. Par conséquent, les raffineurs locaux vont davantage dépendre des importations d’huile brute de la Malaisie, du Libéria, de l’Indonésie et du Gabon voisin où la production est sans cesse croissante, grâce notamment au géant singapourien de l’agroalimentaire Olam. Il y a ouvert en avril 2017, une deuxième usine d’huile de palme brute, sa plus grande d’Afrique.


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En janvier 2015, pourtant, l’ex-ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye, avait mis sur pied un projet triennal de plantation de 30.000 hectares de palmier à huile sur la période 2015-2017. Ceci représente la moitié des exploitations cumulées des grandes unités industrielles telles que la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), la Cameroon Development Corporation (CDC), etc. Il signera, le 16 du même mois, une convention avec l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) en vue de produire fournir au ministère 6 millions de noix de palmiste sur les trois ans pour la production des plants à haut rendement – trois tonnes d’huile à l’hectare. S’il avait été implémenté, le Cameroun aurait à ce jour un apport productif de 90.000 tonnes sur notre production actuelle.


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En 2012, l’Agence de promotion des investissements (Api) avait annoncé l’intention du groupe américain Cargill, actif au Cameroun dans le secteur du cacao, d’investir 200 milliards Fcfa dans la culture du palmier à huile. Ce projet n’a jamais pris corps. Après avoir été au premier rang des producteurs d’huile de palme brute en Afrique, le Cameroun est aujourd’hui quatrième derrière le Nigeria (970 000 tonnes), le Ghana (520 000 tonnes) et la Côte d’Ivoire (480 000 tonnes). A l’origine de cette dégringolade, le vieillissement des plantations, les changements climatiques, entre autres facteurs.

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