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Mines et énergies
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Minerais : 5800 milliards pour le transport du fer et la construction d’un terminal minéralier à Kribi

Bestway Finance et son partenaire AustSino ont conclu avec le gouvernement camerounais le 25 février 2022 dernier à Yaoundé, la signature du contrat de partenariat pour la construction du chemin de fer de 540 kilomètres devant relier Mbalam au Port de Kribi et de la convention de concession du terminal minéralier de la même plateforme portuaire.

C’est assurément le projet le plus pharaonique jamais réalisé en Afrique centrale depuis les indépendances. Le transport du fer extrait des mines de Nabeba, Badondo et Avima au Congo, vers le port autonome de Kribi et la construction d’un terminal minéralier sur la même infrastructure portuaire pour un coût total de 10 milliards de dollars, soit 5800 milliards de Fcfa, dont 400 millions de dollars dédiés uniquement à l’infrastructure de transformation. Pour la circonstance, côté gouvernement, en plus du parterre de ministres présents au complexe sportif d’Olembe, l’on avait comme représentant, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe. Et côté congolais, le ministre d’Etat, en charge des Industries minières et de la Géologie, Pierre Oba, envoyé spécial du président Denis Sassou Nguesso,

Le consortium Bestway finance Ltd, représenté par son directeur général Alexandre Mbiam, et son partenaire AustSino resources Ltd, pour la construction imminente de la voie ferrée longue de 540 kilomètres devant relier le Cameroun au Congo, dont 510 km côté camerounais devant raccorder de Mbalam à Lolabe où sera construit le terminal minéralier au port de Kribi.

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Pour le directeur général de Bestway, Alexandre Mbiam inscrit le partenariat avec son associé chinois dans le prolongement de la volonté du chef de l’Etat de changer la physionomie du pays au travers des infrastructures de communication et d’arrimer les objectifs du consortium à ceux de la SND 30. Il est question, indique-t-il en citant le chef de l’Etat le 6 novembre 2018, de « développer nos infrastructures de transport (routes, ports, aéroports) au bénéfice de notre économie, mais aussi pour faciliter les communications avec nos voisins ».

Ainsi, Bestway finance Ltd et AustSino Resources group Ltd à mettre en place les conditions requises au développement d’infrastructures ferroviaires, routières et portuaires modernes, afin de permettre la mise en valeur des gisements miniers dont recèle le Craton du Kasai au Congo et dont font partie les gisements de Nkout et Mbalam, en République du Cameroun, ainsi que les gisements d’Avima, Badondo et Nabeba en République du Congo.

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Tout ceci n’aurait pas été rendu possible les décrets présidentiels du 30 novembre 2020 n’avaient attribué à la société Bestway finance Ltd à travers sa filiale Sasu – Sangha mining development, en République du Congo, lesdits gisements, via les permis d’exploitation « Avima », « Badondo » et « Nabeba » d’une durée de 25 ans.

C’est à ce titre, en partenariat avec la société AustSino resources group Ltd, que Bestway finance a souhaité définir un cadre de travail avec le ministère des Transports visant, à terme, la construction d’infrastructures ferroviaires et portuaires disposant communément d’une capacité de traitement de plus de 100 millions de tonnes de fer par an en République du Cameroun.

Importantes retombées

Pour le Cameroun, les bénéfices seront importants. Car en plus de ces deux infrastructures ferroviaires et portuaires d’envergure permettant d’évacuer la production du minerai de fer extrait du sous-sol congolais, le pays recevra des royalties sur le droit de passage du minerai de fer et autres matière transporté de 0,25% de la valeur marchande nette des minerais par tonne. Dans le détail, la voie ferrée se présente comme suit : un chemin de fer à double voie ; un rail pour le déchargement des wagons ; un chantier de ravitaillement et d’entretien des voies dans le terminal ; une gare de triage principale avec des installations d’exploitation et de maintenance ; 510 km de ligne principale et 06 embranchements de passage ; un système de contrôle et de signalisation des trains ; un système de communication ; une route d’accès ferroviaire ; une infrastructure d’exploitation et de maintenance… En sus de ces éléments, il sera adjoint une infrastructure temporaire spécialement dédiée à la construction des actifs constituée de 06 camps de construction et de plusieurs puits d’emprunt et carrières.

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Quant au terminal minéralier, les travaux qui s’étendent sur plus de 400 hectares de superficie terrestre et environ 500 hectares dans le domaine maritimes, comprendront : un poste d’amarrage principal et une plate-forme de chargement pour l’amarrage et le chargement de vraquiers de la taille Panamax d’une capacité moyenne de 170 000 tonnes de Terminal minéralier en lourd (Dwt) à Capesize d’une capacité moyenne de 1000 000 tonnes Dwt ; un canal dragué et un bassin de manœuvre suffisamment grands pour permettre l’accostage et le chargement d’un navire Capesize adapté à une profondeur de dragage du canal de décharge pouvant atteindre de 30 m Cd élimination en mer des déblais de dragage ; une jetée à chevalets de l’installation de déchargement des matériaux (Mof) à la plate-forme de chargement ; un Terminal minéralier Mof avec protection brise-lames et un bassin dragué, y compris les servitudes de convoyeur et de route ; des équipements d’accostage et d’amarrage, tant pour le poste d’amarrage principal que pour les quais du Mof aides à la navigation.

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Si nécessaire à l’avenir, la largeur et la profondeur du canal principal pourront être augmentées pour permettre l’amarrage d’un minéralier de taille Chinamax, d’une capacité moyenne de 300 000 Dwt. La profondeur de dragage de la zone de chargement conviendra aux navires Chinamax. En plus de cela, les structures d’accostage et de chargement sont conçues pour pouvoir accueillir un deuxième convoyeur qui traverserait la plate-forme vers une deuxième, future plate-forme avec une deuxième couchette. Entrée en production à l’horizon 2025, avec un début effectif des travaux prévu pour 2023. Il faut davantage relever que ces deux projets se situent dans le droit fil de l’intégration sous régionale et positionnent désormais le Cameroun et le Congo comme des locomotives en matière d’exploitation du minerai de fer dans la zone Cemac.

Boom infrastructurel

Pour le ministre des Transports la signature de l’accord avec le consortium témoigne de la volonté du gouvernement de faire du développement des infrastructures le pilier de la croissance. « C’est un  acte de signature qui démontre la volonté du gouvernement de faire un bond significatif et historique dans le développement infrastructurel de notre pays et de notre sous-région. Le choix de cette salle de banquets du stade d’Olembé, symbole de la réussite sur le plan infrastructurel de la plus belle Can que notre pays vient d’abriter, affiche la dimension de ces projets et l’ambition des partenaires qui les portent, à savoir, Bestway finance Ltd et AustSino ressource group Ltd », indique le ministre des Transports.

Ces deux projets offriront l’avantage d’accélérer l’implémentation de la Stratégie nationale de développement déclassant ainsi les priorités de moyen terme sur le court terme avec des retombées économiques considérables. Car, pour le gouvernement, « l’objectif est de construire au moins 1.500 Km de chemin de fer supplémentaires d’ici 2030».

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Sur le plan économique, ce sera une injection de 5800 milliards de Fcfa d’investissement dans les économies du Cameroun et du Congo, sans incidence négative sur les finances publiques du Cameroun : « Ils permettront non seulement de relier le Cameroun au Congo en désenclavant les zones traversées et en créant des dizaines de milliers d’emplois pendant la construction et l’exploitation mais, ils permettront également à l’Etat du Cameroun de bénéficier des retombées fiscales considérables », assure-t-il.

Le chemin de fer changera la physionomie du secteur ferroviaire dans le dispositif infrastructurel du Cameroun et permettra également d’assurer le transport des marchandises et des personnes. Il facilitera également le développement des infrastructures connexes bénéfiques pour les localités riveraines. Le terminal minéralier quant à lui va anticiper les projections de développement du port en eau profonde de Kribi, les infrastructures à construire dans le projet étant seulement prévues dans sa 3ème phase.

Simon Pierre Mbarga

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