Energies renouvelables : selon le Minee le Cameroun dispose d’une centaine de centrales photovoltaïques

Selon le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), le Cameroun est doté d’une centaine de centrales photovoltaïques. Gaston Eloundou Essomba faisait cette révélation à Yaoundé au cours d’un entretien qu’il a eu le 23 février 2022 avec des responsables de l’association camerounaise pour la promotion des énergies renouvelables (ACER) et du Syndicat des énergies renouvelables de France (SER). Ces centrales permettent d’alimenter les ménages dans des localités non connectées au réseau électrique. Selon les chiffres de 2014 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les ménages consomment près de 70% de l’énergie produite au Cameroun. « Ces centrales photovoltaïques, reconnaît le Minee, constituent les premiers pas de notre pays dans le secteur des énergies renouvelables. » Et cela semble bien tomber. Les hôtes de M. Eloundou Essomba sont allés à sa rencontre pour discuter avec lui des possibilités d’investissements au Cameroun dans les énergies tirées notamment du soleil, du vent, de la biomasse, et de la mini-hydroélectricité.

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Le Cameroun a un potentiel en grande partie non utilisée. Selon les statistiques de 2014 de l’AIE, l’irradiation solaire moyenne du Cameroun est d’environ 5kWh/m2/jour pas loin de la moyenne africaine qui est de 5,8 kWh/m2/jour d’après les chiffres de 2016 de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Une capacité de production qui assoit le projet d’Eneo Cameroun de construire des centrales photovoltaïques en relève de centrales diesel existantes, qui continueraient à fonctionner le soir. Par ailleurs, le potentiel solaire du Cameroun a suscité au Minee un programme de mini-centrales solaires dans 166 localités à moyen terme.

Le projet se déroulera en plusieurs phases, dont la première comprendra des centrales solaires dans les communes de Djoum, Lomié, Bertoua, Yokadouma et Ngaoundal ; une deuxième phase s’étendrait aux 25 centrales diesel isolées d’Eneo ; cela permettra d’économiser du combustible et d’améliorer la couverture de la demande ; mais le coût est deux à quatre fois supérieur au tarif moyen de vente du kWh.

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Les chiffres de l’AIE ne sont pas seulement favorables au Cameroun dans le domaine du solaire. Avec des vitesses de vent supérieures à 2 m/s au nord dans les régions de Kaélé et du Lac Tchad, et jusqu’à 6,6 m/s sur les Monts Bamboutos au sud, le pays peut développer des projets dans l’éolien. Tout comme dans la géothermie où on décèle des potentiels dans les localités de Meiganga et Tignère, dans l’Adamaoua, Ekondo Titi et Nwa, dans le Sud-ouest.

Pour ce qui est de la mini-hydroélectricité, le Minee a indiqué que « le Cameroun compte 50 sites à fort potentiel déjà identifiés à travers le pays, avec un projet pilote d’une capacité de 1,4 MW réalisé à Mbakaou-Carrière dans la région de l’Adamaoua destiné à la ville de Tibati ». Selon Gaston Eloundou Essomba, « l’inauguration de ce projet est imminent ».

Devant tant de bonnes nouvelles, les membres du SER ont réitéré leur souhait de faire partie de l’aventure de promotion des énergies renouvelables au Cameroun.

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Pour rappel, en ce qui concerne l’accès à l’électricité, selon l’indice mondial de la performance de l’architecture énergétique Global Energy Architecture Performance Index Report 2017, produit par le Forum économique mondial et le cabinet de conseil Accenture Strategy, avec un taux d’électrification de 53,70%, le Cameroun est classé 11ème sur les 24 pays africains. En 2014, la consommation d’électricité par habitant au Cameroun était de 274 kWh, soit seulement 9 % de la moyenne mondiale (3 030 kWh).