Le Cameroun choisit deux cabinets locaux pour réaliser un audit de sa dette intérieure
L’objectif visé par cet audit est de résorber la spirale d’endettement, qui constitue un risque certain pour la stabilité des finances publiques.
A l’issue de l’appel à manifestation pour la pré qualification des cabinets devant réaliser l’audit de la dette intérieure de l’Etat sur la période allant du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2019 lancé le 18 mars 2021 par le ministre des Finances Louis Paul Motaze, les adjudicataires sont d’ores et déjà connus. Le cabinet Okalla Ahanda & Associés et la société C2G Cameroun ont été retenus pour auditer les arriérés en deux lots.
D’une part, l’audit des arriérés non ordonnances de l’Administration centrale sera réalisé par le cabinet Okalla Ahanda & Associés pour une enveloppe de plus de 69 millions de FCFA. Celle des dettes locatives, des indemnisations, d’expropriation et les dettes diverses, sera réalisée par la société C2G Cameroun pour un montant de 54,83 millions de FCFA.
L’on se souvient que dans une lettre-circulaire adressée fin 2020 aux membres du gouvernement, responsables des entreprises et établissements publics et exécutifs municipaux, Louis Paul Motaze avait expliqué que cet audit avait pour but de « résorber la spirale d’endettement, qui constitue un risque certain pour la stabilité des finances publiques », et « à crédibiliser davantage la signature de l’État ». Aussi note-t-on que cet audit est d’une importance capitale pour la gestion de la trésorerie publique du pays. Au Gabon, par exemple, une telle opération a permis de révéler 700 milliards de FCFA de dette fictive, soit près de 64% du stock de la dette auditée (1 100 milliards de FCFA).
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Pour rappel, la commission nationale du Débat Public (CNDP), autorité indépendante garante du droit à l’information et à la participation du public sur l’élaboration des projets et des politiques publiques, estime que l’encours des titres publics est en augmentation de 27% par rapport à 2020. Cette évolution est en lien avec l’augmentation depuis 2019 du volume des OTA à moyen et long terme émis par l’Etat. Il convient de préciser que les restes à payer au mois de novembre 2021 sont estimés à 316 milliards de FCFA, dont 189 milliards de FCFA de plus de 3 mois.
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