L’Union européenne va investir 150 milliards d’euros en Afrique entre 2021 et 2027
Ceci à travers son programme d’investissement ‘‘Global Gateway Afrique-Europe’’. Sont concernés ici les secteurs de l’éducation, de l’emploi, de la santé, de la transformation digitale, verte, entre autres.
Pour la période 2021-2027, l’Union européenne s’est doté d’un nouvel instrument financier dénommé ‘‘Global Europe’’. Global Europe et ses programmes indicatifs pluriannuels sont mis en œuvre par le biais de l’approche Team Europe. L’équipe Europe réunit l’UE, les États membres et leurs institutions financières et de développement respectives, y compris la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), cherche à mobiliser le secteur privé afin de démultiplier les investissements pour un plus grand impact. Pour se faire l’Equipe Europe mise sur une stratégie d’investissement à large échelle. Il s’agit de la stratégie ‘‘Global Gateway’’.
Lire aussi : Financement : les contours du nouvel accord Cameroun-Union européenne
Le programme d’investissement Global Gateway vise alors à stimuler les liaisons intelligentes, propres et sûres dans les domaines du numérique, de l’énergie et des transports, et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche grâce à des partenariats dans le monde entier. De façon particulière avec le continent africain, il est prévu que ce programme d’investissement injecte la somme de 150 milliards d’euros en investissements. Ceci dans l’objectif d’accompagner l’Afrique vers une reprise et une transformation fortes, inclusives, vertes et numériques, à travers l’accélération de la transition verte ; l’accélération de la transition numérique ; l’accélération de la croissance durable et la création d’emplois décents ; le renforcement des systèmes de santé et l’amélioration de l’éducation et la formation.
Nouvelle dynamique
Le programme d’investissement Global Gateway Afrique-Europe, marque ainsi le nouvel élan et la nouvelle dynamique qu’aura les relations entre l’’Afrique et l’Union européenne (UE), qui se veut un ‘‘partenariat pour la postérité’’ tel qu’indiqué dans la tribune conjointe du président du Sénegal Macky Sall et celui du Conseil Européen, Charles Michel. De ce fait donc il est prévu que « l’UE apportera des capacités d’investissements publics et privés, ainsi qu’un savoir-faire en matière d’infrastructures et de technologies vertes, qui sont essentielles pour notre combat commun contre le changement climatique et la transformation des économies africaines. L’Afrique dispose d’importantes ressources naturelles, d’une population jeune et dynamique qui ne demande qu’à être mobilisée, et de capacités d’innovation et d’inventivité impressionnantes. Elle a aussi besoin d’un meilleur accès aux ressources, y compris par la réallocation des droits de tirage spéciaux sur une base volontaire, pour financer ses énormes besoins de développement économique et social. Dans le même esprit, une initiative pour l’allègement de la dette des pays pauvres est souhaitable pour soutenir les efforts de résilience et de relance des pays africains », peut-on lire dans ladite tribune.
Lire aussi : Coopération bilatérale : l’Union européenne promet près de 120 milliards de FCFA au Cameroun
Indiquons par ailleurs que c’est depuis le début du mois en cours que l’Union européenne, de par ses multiples plateformes communique sur sa nouvelle stratégie à l’échelle mondiale. L’on peut mettre cela en prélude au sommet Afrique-Union européenne qui se tient les 17 et 18 février prochain. Le sommet qui renoue après quatre années d’absence, revêt de plusieurs enjeux majeurs, notamment le repositionnement de l’Europe sur le continent. En effet, selon des analystes, la Chine va durcir ses conditions d’octroi de crédit à l’Afrique. Et de ce fait, l’Europe pourrait profiter de cette faille pour regagner les faveurs des pays africains. L’on sait qu’actuellement l’Empire du milieu est le premier bailleur de fonds des pays africains Selon les autorités chinoises, la Chine aurait prêté 153 milliards de dollars à des Etats et à des entreprises africaines, entre 2000 et 2019.
Lire aussi : Grand Nord : l’Union européenne injecte 6,5 milliards de FCFA pour les filières coton et énergies