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Médicaments essentiels : ces administrations qui plombent le fonctionnement du Lanacome

Il en va également de la Gendarmerie nationale, où les factures non réglées pour des prestations requises auprès du Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d'Expertise, ont entrainé une baisse drastique de ses ressources propres en 2020. Le ministère de la Santé publique n’a non plus arrangé les choses lorsqu’il a décidé de suspendre l’homologation des médicaments en 2019.

Les données financières affichées par le Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise (Lanacome) au cours de l’exercice 2020 ne sont guère reluisantes en comparaison à celles de l’année 2019. S’il est vrai que cet établissement public, à l’image des autres, a subi de plein fouet les effets de la pandémie de Coronavirus, il n’en demeure pas moins vrai qu’il est resté confronté à quelques défis structurels qui n’ont pas été sans conséquence sur sa santé financière. A titre d’illustration, selon le rapport sur la situation des entreprises publiques et des établissements publics au 31 décembre 2020, rendu public par la Commission de Réhabilitation des Entreprises (CTR), la faible mobilisation de ses recettes propres et des subventions d’investissement a eu un impact négatif sur l’exécution de son budget 2020.

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L’on apprend de ce rapport que le niveau des ressources propres du Lanacome a connu une baisse de 68% en glissement annuel par rapport à l’exercice 2019, traduit par la morosité de l’activité du Laboratoire. Chiffrées à 788,6 millions de FCFA en 2019, lesdites ressources ont chuté jusqu’à 58,188 millions de FCFA en 2020. « Cette situation est la conséquence d’une part, de la suspension de la quote-part des droits d’homologation depuis le mois d’Avril 2019 et d’autre part, le non-paiement des frais d’analyse par les administrations (ANOR, Gendarmerie, Douane) et les grossistes privés », peut-on lire dans ce document de 268 pages. Il va sans dire que l’insolvabilité de l’Agence des Normes et de la qualité (Anor), la Douane camerounaise et la Gendarmerie nationale ont également contribué à plomber les activités du Lanacome en 2020. Pour autant, le rapport n’apporte pas de détails sur ces créances dues au Laboratoire. Il souffre également de l’absence des textes règlementant la surveillance du marché et la soumission préalable à son contrôle des produits médicaux en circulation sur le marché camerounais.

Homologation de médicaments

La santé financière du Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise s’est davantage détériorée en 2020 à cause d’une mesure prise par le ministère de la Santé publique en avril 2019. Celle de suspendre l’homologation des médicaments par le Lanacome, pour se réapproprier les prérogatives préalablement dévolues à cette institution d’expertise avérée en la matière. Et pourtant, le Lanacome percevait jusqu’à 55% des frais d’homologation des médicaments, et les retombées lui permettaient de renflouer ses caisses. Il s’en trouve ainsi privé de ces recettes qui constituaient une bonne partie de son budget.

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Le bilan des activités 2020 laisse apparaitre que le Laboratoire a analysé 67% des échantillons reçus, constitués essentiellement des médicaments et de produits connexes. (Aliments, cosmétiques etc.). Grâce à cette activité, il a participé à la détection rapide de fausses chloroquines en circulation au Cameroun, objet d’une alerte de l’Organisation mondiale de la Santé en avril 2020, et au contrôle de l’hydroxy-chloroquine comprimés 200 mg. Au mois de mai également, le Groupement mobile d’intervention (GMI) de Douala a saisi dans la capitale économique des cartons de fausse chloroquine et de Nivaquine, soit 225.000 comprimés en provenance du Nigeria.

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