A Yaoundé, les consommateurs se plaignent de la qualité et du prix du poisson

Mi-février 2022, la pénurie de poisson dans les marchés se fait de plus en plus ressentir dans les ménages. Maquereau, carpe, bar corvina sont les variétés les plus prisées par les consommateurs de Yaoundé. Seulement, les poissonneries sont dans l’incapacité de répondre aux besoins de leurs potentiels clients. Regroupées devant une poissonnerie de la place, des femmes, la mine serrée, échangent sur la rareté du maquereau sur le marché. « Le maquereau est devenu de l’or », s’exclame l’une d’elles.

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Une descente d’Ecomatin dans certains marchés de Yaoundé confirme les dires de ces femmes. En effet, pour ce qui est du poisson de type maquereau, l’on observe que la demande formulée par les femmes présentes ne peut pas être satisfaite par les stocks disponibles. Au-delà de la faible quantité, les clientes se plaignent également de la qualité des poissons proposés. « Je n’ai retrouvé que de la pourriture. Je préfère m’approvisionner en viande même si les prix de cette denrée sont également en nette augmentation », déclare une ménagère. En ce qui concerne le prix du kilogramme du maquereau, il est passé de 1 200 à 1 450 FCFA.  

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Selon nos confrères du quotidien à capitaux privés Mutations, le carton de gros maquereau de 30 kg, jadis vendu à 30 000 FCFA en mi-novembre coûte actuellement entre 40 000 et 45 000 FCFA. Celui du petit maquereau, proposé il y a quelques mois à 28 000 FCFA, est passé à 35 000 voire 40 000 FCFA. Selon les consommateurs, cette situation devrait interpeller le ministère du Commerce pour stabiliser les prix en ces temps où l’on observe que les coûts pratiqués rendent la vie de plus en plus chère.

Si les ménagères de leur côté pointent du doigt les poissonneries qui se plaisent dans l’augmentation du prix du poisson, ces derniers quant à eux justifient cette situation par « le taux de fret élevé qui impacte sur le prix des cartons de poissons qui a connu une nette hausse » affirme le responsable d’une poissonnerie qui préfère garder l’anonymat.

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Indiquons par ailleurs, que la hausse observée actuellement sur les étals avait déjà été relevé par l’Institut national de la statistique dans sa note sur l’évolution des prix à la consommation des ménages pour le  mois de décembre 2021. Le document ressort que l’indice des prix du poisson et fruits si chiffre durant ce mois à +1,8% après +2,7%, le mois d’avant.