Site de Limbe-Buea : ferveur sous haute sécurité
La CAN dans la région du Sud-Ouest a révélé des populations locales attachées au sport-roi en dépit du contexte sécuritaire pesant et de l’opacité dans l’organisation.
Après diverses supputations sur la possible délocalisation d’un quart de finale à Limbe, la Confédération africaine de football a opté pour le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Exit donc la CAN TotalEnergis Cameroun 2021 dans la région du Sud-Ouest. Une partie du Cameroun qui a vibré au rythme de la CAN durant les 8 matchs qu’elle a accueilli.
Niveau de sécurité élevé
A Limbe comme à Buea, la CAN a bénéficié d’un impressionnant dispositif sécuritaire. Les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir), de la gendarmerie et de la police ont quadrillé les deux villes. Une jauge de sécurité supérieure qui ne s’est pas limitée aux longues escortes des délégations d’officiels de la Caf et des 7 pays qui y ont séjourné ou aux stades de compétition et d’entraînements. Les grandes artères et places populaires, les hôpitaux, les bâtiments administratifs, l’antenne de la Beac à Limbe étaient sous bonne surveillance. Tout comme les convois de supporters comme celui du Gabon dimanche dernier avec sa trentaine de véhicules.
L’hospitalité locale
Des fans venus d’ailleurs qui ont pu témoigner de la ferveur camerounaise pour le football et sa réputation en matière d’hospitalité. A l’image d’Ibrahim Sow, le Team Media Officer de la Mauritanie très marquée par l’accueil réservé aux Mourabitounes. Ces derniers à leur arrivée ont trouvé tout un fan club aux couleurs de la Mauritanie à leur arrivée dans leur base de Limbe. La délégation du Mali a bénéficié quant à elle de l’aménagement d’une mosquée. Durant les matchs, le public s’est épris d’affection pour la Gambie, le petit poucet de cette CAN. Un soutien à chaque match traduit par des performances mémorables pour une première participation.
Des dysfonctionnements aussi
Du spectacle, il y en a eu sur la pelouse irréprochable du Limbe Omnisports Stadium. Du divertissement sportif entaché tout de même par quelques dysfonctionnements. Comme pendant le match Mali-Tunisie arrêté par deux fois avant son terme par l’arbitre zambien Janny Sikazwe. Ou encore le défaut d’hymne de la Mauritanie contre la Gambie. Approchée par la presse, la Caf s’est juste fendu d’un communiqué sur chaque malencontreuse situation. En ce qui concerne la couverture médiatique, on peut regretter l’absences de prises électriques en tribune (de presse) pour les professionnels de la presse écrite et cybernétique. Aucune disposition n’a été prise pour la mobilité de la presse régionale sur les autres sites de compétition contrairement à la pratique sur les sites de Yaoundé et Douala. Du deux poids, deux mesures, tout simplement.