Marché des valeurs du trésor : le Cameroun réalise sa première opération par syndication domestique
L’opération qui a eu lieu le 10 janvier dernier visait à rechercher la somme de 100 milliards, mais le pays n’a pu obtenir que 68 milliards. Cette nouvelle procédure a été adoptée en novembre 2021 par la Banque centrale.
Selon le tableau de bord hebdomadaire des opérations du marché des valeurs du trésor de la Cemac publié par la Banque des Etats d’Afrique centrale (Beac), pour la semaine du 10 au 14 janvier 2021, le Cameroun a effectué deux opérations sur ledit marché. La première opération qui a lieu le 10 janvier, était une émission par syndication domestique de la somme de 100 milliards de Fcfa sous la forme de Bons du trésor assimilables (BTA). La seconde quant-à-elle a eu lieu le vendredi 14 janvier. Il s’agissait ici d’une opération de remboursement d’une dette contractée sur le même marché d’une enveloppe de 14,620 milliards de Fcfa.
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Pour revenir sur la première sortie sur le marché des titres publics, il convient d’indiquer que c’est la toute première fois que le Cameroun réalise une « émission par syndication domestique ». Pour les non-férus des opérations sur les marché de valeurs du trésor, il s’agit d’une opération qui « consiste à émettre des valeurs du trésor par l’intermédiaire d’un groupe formé exclusivement de spécialiste en valeur du trésor (SVT), appelé syndicat pour la circonstance, et dirigé par un chef de file. Ces SVT faisant tous partie du réseau de l’Etat camerounais », nous apprend le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, du 12 janvier. Cette nouvelle procédure a été adoptée en novembre 2021 par la Beac avec la signature d’un texte d’application.
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Pour cette première tentative, le Cameroun qui sollicitait la somme de 100 milliards de Fcfa, sous la forme de BTA, d’une durée de 26 semaines, pour un taux d’intérêt de 2,90% n’a pu obtenir que 68 milliards auprès du syndicat de SVT pour cette opération. Indiquons ici que celle-ci avait pour chef de file Société générale Cameroun (SGC). Elle était accompagnée de la Bicec, la Standard Chartered Bank…
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Ce nouveau système d’émission dans la sous-région revêt ainsi plusieurs avantages dans sa réalisation, notamment l’allégement des procédures. « Nous négocions à l’avance toutes les conditions de l’opération avec les membres recrutés, notamment les taux d’intérêts, la maturité de l’émission et même les contributions des différents SVT », renseigne Samuel Tela, directeur de la Trésorerie au ministère des Finances, à Cameroon Tribune. Autre avantage de la syndication domestique, est qu’il permet de solliciter des sommes assez importantes. Il offre aussi la possibilité d’avoir un taux d’intérêt unique. « Pour une émission d’obligations du trésor assimilables par exemple, on peut avoir des taux différents en fonction des souscription de chaque SVT participant, alors que dans le cadre de la syndication, les négociations sont faites en bloc », rajoute le Directeur de la Trésorerie au ministère des Finances.