Le Cameroun veut importer 620 000 tonnes de produits pétroliers au 2e trimestre
Les traders retenus dans le cadre de l’avis à consultation internationale qu’a lancé le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minne), devront fournir le pays en gasoline 200 000 tonnes métrique, gasoil 280 000 tonnes métrique, jet A1 80 000 tonnes métriques, fuel oil 1500 20 000 tonnes métriques et fuel oil 3500 40 000 tonnes métriques.
Pour le compte des mois de mars, avril, mai et juin 2022, le Cameroun envisage importer 620 000 tonnes métriques (TM) de produits pétroliers. A cet effet, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minne), a lancé un avis de consultation internationale ouverte aux sociétés de trading pétrolier reconnues sur le marché international. « Dans le cadre de l’approvisionnement pérenne du Cameroun en produits pétroliers, le ministre de l’Eau et de l’Energie lance une consultation internationale ouverte pour la sélection des fournisseurs en vue de la livraison des produits pétroliers aux importateur locaux… », écrit le ministre Gaston Eloundou Essomba.
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Les soumissions ici peuvent se faire en un ou plusieurs lots : lot A : 200 000 TM de gasoline; lot B : 280 000 TM de gasoil ; lot c : 80 000 TM de jet A1 ; lot D : 20 000 TM de fuel oil 1500 et enfin le lot E : 40 000 TM de fuel oil 3500. C’est dans cette lancée que le membre du gouvernement dans son communiqué fait savoir que « le prix final de l’offre sera la moyenne (mean) publiées par platt’s European Market scan/Fob Med (Italy), pour le super et le gasoil, et CIF NWE/basis ARA pour le Jet A1 et le fuel, augmentée de la prime », détaille le ministre en charge de l’Eau et de l’Energie.
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Depuis l’incendie qui a ravagé une partie des installations de la Société National de Raffinage (Sonara), l’Etat est contraint d’importer les produits pétroliers finis (gasoil, super, pétrole lampant) afin de satisfaire la demande locale. Le mécanisme adopté par le Cameroun qui s’opère trimestriellement par appel d’offres en direction de traders internationaux, semble être avantageux pour les caisses de l’Etat. A en croire les chiffres du ministère de l’Eau et de l’Énergie, les ressources générées par le biais de ce mécanisme entre juin 2019 et juin 2020 ont été de l’ordre de 150 milliards de FCFA soit 25 milliards de FCFA en moyenne par trimestre.
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Il convient de noter par ailleurs que dans toujours dans le cadre l’importation des produits pétroliers, le 29 décembre 2021, le président de la République a signé un décret habilitant le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, à contracter un prêt d’un montant de 83,5 millions d’euros (près de 55 milliards de FCFA) auprès de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC en anglais), une filiale de la Banque islamique développement (BID). Ce financement, a-t-on appris, servira aux opérations d’importations de produits pétroliers par la Société nationale de raffinage (Sonara).