Les exportations de banane augmentent de 5,72% en 2021
Au terme de l’année ce sont 198 634 tonnes qui ont été exportées par les trois opérateurs du secteur, contre 187 884 tonnes en 2020. Soit une hausse de 10 750 (5,72%).
Pour le compte du mois de décembre 2021, le Cameroun a exporté 20 631 tonnes de banane. C’est ce que révèle l’Association bananière du Cameroun (Assobacam). Les trois opérateurs du secteur ont respectivement exporté 17 677 tonnes pour la Plantation du haut Penja (PHP), 1 377 tonnes pour la Cameroon development corporation (CDC) et 1 5 77 tonnes pour la Boh Plantation (B PL). En comparaison au mois de novembre de la même année, les exportations camerounaises ont subi une hausse de 1 201 tonnes (6,18%), car durant le mois de novembre ce sont 19 430 tonnes qui sont sorties du pays.
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En glissement annuel, l’on observe aussi une tendance haussière, qui est de 1 827 tonnes (9,71%). Car au mois de décembre 2020, les trois opérateurs réunis ont exporté 18 804 tonnes. Soit 16 061 tonnes pour PHP, 1 164 tonnes pour CDC et 1 579 pour B PL.
Le bilan de l’année 2021 que l’on peut ressortir sur ce produit de rente pour l’économie est un bilan plutôt satisfaisant. Et pour cause les exportations ont progressé de 10 750 tonnes (5,72%). Ceci lié principalement à la reprise des activités de l’opérateur étatique CDC depuis juin 2020. En effet pour le compte de l’année 2021, les exportations de la Cameroon development corporation (CDC), se chiffrent à 16 779 tonnes, contre 6 168 tonnes en 2020. Soit une hausse de 10 611 tonnes (172,03%). S’agissant des performances de la filiale de la Compagnie fruitière de Marseille, les Plantations du Haut Penja (PHP), l’on note au terme de l’année écoulée des exportations de l’ordre de 167 534 tonnes, contre 166 762 tonnes, soit une hausse de 772 tonnes (0,46%). Du côté du petit poucet de ce trio B PL, l’on a par contre une baisse de 633 tonnes (4,23%).
Relance
Considéré comme l’un des produits de rente du Cameroun, le gouvernement camerounais envisage booster la production de ce secteur. Ceci dans l’optique de lui redonner ses lettres de noblesses. À l’horizon 2030, il est envisagé une production de 500 000 tonnes de banane. Pour se faire, le gouvernement a prévu dans la loi de finance 2022, des avantages fiscaux en direction des acteurs de ce secteur. D’une part, les mesures prévues par le gouvernement concernent les entreprises situées dans les Zones dites économiquement sinistrées (ZES) du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui bénéficient, pour une période de 7 ans en vue de la relance de leurs activités, de moult avantages fiscaux. Il s’agit des exonérations de la TVA sur l’acquisition d’intrants destinées à la production, sur l’acquisition des biens et services et de la taxe sur la propriété foncière. Elles sont également dispensées des charges fiscales et patronales sur les salaires versés au personnel employé. De même, lesdites entreprises sont astreintes à un paiement résiduel de la dette fiscale des entreprises relevant de la filière et située en ZES résultant de l’application de la mesure fiscale de réduction des arriérés fiscaux des entreprises anciennes situées dans les ZES, est gelé pendant une période de 3 ans .
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« Au terme de la période 7 ans ci-dessus, les entreprises susvisées sont reversées au régime fiscal des entreprises non situées en Zone économiquement sinistrée. Toutefois, elles continuent de bénéficier des avantages accordés à la filière banane », peut-on lire sur le projet.
D’autre part les décisions prises s’adressent aussi aux entreprises qui ne figurent pas dans les ZES. Deux avantages spéciaux leur sont accordés. Il s’agit d’abord d’avantage fiscaux notamment un abattement de 50% sur le taux de l’acompte et du minimum de perception de l’impôt sur les sociétés applicable à la date de promulgation de la loi de finance 2022, pour une période de 7 ans et le calcul de l’acompte et du minimum de perception de l’impôt sur les sociétés sur la valeur FOB majorée, le cas échéant, des commissions versées aux intermédiaires de la chaîne de commercialisation desdits produits. Enfin, au terme de 7 ans, il est question pour lesdites entreprises de reversées au taux de droit commun de l’acompte et du minimum de perception.
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