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Filière coton-textile : vers la création d’une deuxième usine de filature du coton

Le projet de cette nouvelle unité de transformation de l’or blanc figure dans le programme d’activités du ministère des Mines, des Industries et du Développement technologique. Elle disposera d’une capacité de transformation de 300 000 tonnes annuelles et sera destinée à la confection des tenues des grands corps technique de l’État.

La filière coton-textile dans son segment de la transformation bat de l’aile, en raison des manquements de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), principale usine de filature du coton au Cameroun. Pour essayer de juguler le déficit de transformation de la Cicam, nos confrères d’Investir au Cameroun annoncent que le gouvernement envisage la création d’une deuxième unité de filature du coton en dehors de la Cicam. Ce projet figure dans le programme d’activités du ministère des Mines, des Industrie et du Développement technologique récemment soumis à l’Assemblée nationale et au Sénat. « Cette action permettra d’accroître significativement le taux de transformation du coton et de réduire drastiquement les importations des produits textiles », indiquent nos confrères. L’on apprend par ailleurs que cette unité de filature disposera d’une capacité de transformation de 300 000 tonnes annuelles.

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Cette nouvelle usine va orienter son activité vers la confection des tenues des grands corps technique de l’État en l’occurrence des Forces de maintien de l’ordre, des écoliers, des universités, etc.). Il va sans dire que la commande publique contribuera à coup sûr à servir de levier de développement de cette filière, surtout si les prestations sont réglées. L’arrivée d’une deuxième unité de filature du coton serait salvatrice pour la filière, dans un contexte où le Cicam ne parvient pas à satisfaire les besoins du marché.

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La Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques du Cameroun (CTR) a récemment fait réaliser une étude diagnostique de la Cicam, qui fait ressortir «l’absence de manuels de procédures financières, budgétaires et comptables, l’inexistence de texte et de cadre organique adaptés». L’absence d’une « politique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences» plombe le management « des ressources humaines». Sur le plan technique et commercial, l’outil de production est obsolète. 41% des équipements sont vétustes et demandent soit à être remplacés ou à réhabiliter. Le volet commercial laisse apparaître une dégringolade des parts de marché de 95% tandis que le chiffre d’affaires est passé de 15 milliards de Fcfa en 2015 à 7,5 milliards de Fcfa en décembre 2020. C’est sur le plan financier que la conjoncture apparaît plus défavorable à la Cicam. La structure financière est complètement déséquilibrée avec des capitaux propres négatifs de -7,9 milliards de Fcfa au 31 décembre 2020. «Les dettes fournisseurs, sociales et fiscales et celles dues aux actionnaires sont évaluées à environ 20 milliards de Fcfa», apprend-on.

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