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Pour financer son déficit budgétaire, le Cameroun envisage lever 350 milliards sur le marché monétaire en 2022

C’est l’une des dispositions de la loi de finances 2022. Outre le financement du déficit budgétaire, l’enveloppe recherchée sur le marché sous régionale, permettra au gouvernement de financer aussi les projets de développement.

Selon la loi de Finances 2022 adoptée par l’Assemblée nationale, le budget du Cameroun sera de l’ordre de 5 752,4 milliards de Fcfa contre 5 480,4 milliards de Fcfa en 2021, soit une hausse de 5% représentant 272 milliards de Fcfa en volume. De ce budget, il est envisagé un déficit budgétaire plafonné à 2% du Produit intérieur brut (PIB), contre 2,4% en 2021. Les besoins de l’Etat se chiffrent dès lors à 1 754,5 milliards  de Fcfa. Pour être donc en possession des financements nécessaires, le gouvernement prévoit pour cet exercice budgétaire, faire recours à plusieurs instruments. Il s’agit de : tirage sur prêts-projets (746,5 milliards), financements bancaires (184 milliards), appuis budgétaires (369 milliards),  tirage DTS (70 milliards), Fonds de concours Banque mondiale (35 milliards) et des émissions de titres publics (350 milliards).

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L’enveloppe de 350 milliards de titres publics que le Cameroun entend mobiliser sur le marché monétaire sous-régional est identique à celle de 2021, qui a déjà largement dépassé ses objectifs. A quelques jours de la fin de l’année, le bilan des multiples opérations d’adjudications du Cameroun sur ce marché semble très élogieux. « La levée sur le marché monétaire de la somme de 523,700 milliards de Fcfa, repartie en Bons du trésor assimilables, pour un montant de 332 milliards de Fcfa et en Obligations du trésor assimilables de 191,700 milliards de Fcfa », a déclaré Joseph Dion Ngute, lors de sa présentation du Programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2022, devant les députés le 26 novembre 2021.

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L’argent obtenu via ce mécanisme permettra non seulement au gouvernement de financer son déficit budgétaire mais aussi de poursuivre avec la réalisation des projets de développement du pays. L’on se souvient par exemple que l’incursion effectuée sur le marché monétaire de la Beac  le 29 septembre dernier, avait permis au pays de collecter la somme de 56,960 milliards de Fcfa sous la forme d’OTA. Une partie de cet argent avait permis le financement des projets routiers tels que : l’autoroute Yaoundé-Nsimalen (2,15 milliards), la route Maroua-Bogo (1,7 milliard), la route Mengong-Sangmelima (3,2 milliards). De  même que le financement des projets énergétiques : le paiement des indemnisations et des études au Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé (Paepys), pour 5,4 milliards ; l’aménagement hydroélectrique de Lom-Pangar a qui a bénéficié de 800 millions de Fcfa ; la construction des lignes 225Kv Yaoundé-Abong-Mbang et Nkongsamba-Bafoussam qui a  reçu 2,3 milliards de Fcfa.

Si pour le moment la stratégie gouvernementale qui sera appliquée pour capter tous les fonds en provenance de ce marché n’a pas encore dévoilé, l’on se souvient que pour l’année 2021, le Cameroun a misé sur les titres de longues maturités. « En 2021, nous allons privilégier les maturités longues (5 ans, 6 ans,  ans et 10 ans). Les émissions se feront par tranche comprise entre 20 et 35 milliards de Fcfa à des périodicités mensuelles, afin d’étendre les cycles d’émissions à long terme sur toute l’année », faisait savoir le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le 9 février 2021, lors de la présentation du programme d’émissions des titres publics aux investisseurs nationaux et internationaux.

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Rappelons que les titres publics dont il question sont composés de titres de courtes maturités (Bons du trésor assimilables) et ceux de longues maturités (Obligations du trésor assimilables). Selon les analystes financiers, les titres publics présentent de  nombreux avantages pour l’Etat, les banques, les compagnies d’assurance, les entreprises et les particuliers.

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