Secteur bancaire : le taux de bancarisation augmente de 11,2% en 3 ans au Cameroun
C’est ce qu’a révélé le 06 décembre dernier, le ministre des Finances Louis Paul Motaze au cours de la première édition de la semaine de la banque organisée par l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun(Apeccam).
En dépit des progrès enregistrés, le taux de bancarisation au Cameroun reste tout de même faible. A l’occasion de la première édition de la semaine de la banque organisée par l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun(Apeccam), le ministre des Finances a disséminé quelques données sur le secteur bancaire. On apprendra alors de Louis Paul Motaze que «(…) le taux de bancarisation a progressé de 11,2%, passant de 17,1% au 31 décembre 2017 à 28,3% au 31 décembre 2020. Cette dynamique croissante du secteur bancaire, s’accompagne d’un certain nombres de défis auxquelles le gouvernement accorde une attention particulière, dans le but d’améliorer le taux de bancarisation qui reste inférieure à la moyenne africaine qui est de 29% », indique le ministre des Finances dans son allocution de circonstance. Cette progression est tributaire aux actions des banques qui depuis plus de 15 ans, implémentent des politiques pour se raccrocher des populations. On peut citer notamment la densité du réseau bancaire qui est passé au cours de la période susmentionnée du simple au double, avec 0,6 agence pour 100 000 habitants en 2005 à 1 agence pour 100 000 habitants en 2020. «Cette évolution est attribuable notamment à l’extension du réseau bancaire, qui dénombre à ce jour 328 agences et 729 guichets automatique sur le territoire national. Malgré la croissance continue des encours de crédits 3443 milliards en 2020, la sinistralité reste très élevée avec un taux de 16,4% en 2020», note l’Appeccam.
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Aujourd’hui, le pôle bancaire occupe un rôle fondamental dans le processus de développement, « l e s banques sont des partenaires incontournables de l’Etat, parce que l’Etat a beaucoup de besoins de financements, pour l’Etat lui-même et pour les opérateurs économiques. Il est très clair que les moyens de l’Etat ne peuvent pas suffire pour faire face à tous ses engagements. Raison pour laquelle, les banques en tant qu’intermédiaire financier, sont des relais extrêmement important», souligne le Minfi. A titre illustratif, au cours des dix dernières années, les crédits à l’économie se sont graduellement renforcés, avec l’expansion des bilans des banques. Les concours bancaires ont doublé durant cette période, passant de 1 382, 3 milliards de FCFA en 2010 à 3 443,7 milliards en 2020. Ce, en dépit de la forte sinistralité des crédits bancaires qui a atteint les 16,6%.
La semaine de la banque
«La banque face aux enjeux de développement au Cameroun », c’est sous ce thème que se tient du 02 décembre au 10 décembre 2021, la semaine de la banque organisé par l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun(Apeccam). Elle vise en effet, à mettre en relief la révolution qui s’opère dans le secteur bancaire national, mais aussi d’échanger avec le grand public en vue de la recherche des pistes d’amélioration d’une relation gagnant-gagnant. Notons que ce salon, se tient dans un contexte marqué par : un faible accès des Pmes aux financements bancaires, une transformation numérique, qui est un enjeu de taille pour les banques et une clientèle de plus en plus exigeante. Fort de ce constant, le salon est structuré autour de deux temps fort : un cycle de conférence sur des problématiques critiques liées à la création de la richesse et à l’émergence du Cameroun, la deuxième articulation quant à elle, met en scène la pertinence des offres bancaires par rapport aux attentes de parties prenantes. «Outre les problématiques de relation client, le salon de la banque permet aussi aux différents porteurs de questionner les opportunités d’accompagnement qu’offrent les banques, et aux étudiant de tout savoir sur les métiers de la banque et les opportunités de carrières », renseigne l’Apeccam dirigée par Alphonse Nafack.
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