Fret maritime : le gouvernement autorise une décote de 80% sur les produits à l’importation
La décision signée par le ministre des Finances s’étend jusqu’au 28 février 2022, et peut être perçue comme une réponse aux sollicitations du secteur privé.
Face à l’explosion des coûts du fret maritime, le ministre des Finances vient de signer une décision « fixant le taux du fret à prendre en compte pour la détermination de la valeur en douane des marchandises importées par voie maritime ». Ladite décision qui date du 16 novembre 2021, stipule en son article 1er, que « le montant du fret à intégrer dans la valeur en douane des marchandises importées par voie maritime est affecté d’un abattement de 80% de la somme totale effectivement payée ou à payer pour l’acheminement desdites marchandises, dans le contexte de l’augmentation inédite du coût de transport international des marchandises », peut-on lire. Cette nouvelle mesure gouvernementale s’étend jusqu’en février 2022. « La mesure de décote de 80% du coût du fret visée à l’article 1 ci-dessus est valable jusqu’au 28 février 2022 et renouvelable le cas échéant », ajoute le Minfi.
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L’on peut donc voir à travers cette mesure gouvernementale une réponse à la sollicitation du secteur privé qui menaçait de suspendre les activités d’importations et de production si rien n’était fait par les pouvoirs publics, face à la hausse des prix du transport. « A l’issue de la concertation de ce jour (mardi 9 novembre 2021, Ndlr), il ressort que nous faisons face à une impasse de taille c’est ainsi que la situation des entreprises continue de se dégrader en raison des ruptures d’approvisionnement, ainsi que l’absence de visibilité sur les ventes. Cette incertitude tient à la difficulté de répercuter les fortes hausses des coûts d’approvisionnement sur les prix de vente des produits, et plus particulièrement les produits dont les prix sont soumis à une homologation préalable et que, dans le même temps, les mesures de cost-killing mises en place par les entreprises ont montré leurs limites », renseigne un communiqué du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), datant du 9 novembre dernier, et rendant compte d’une concertation avec les entreprises de divers secteurs d’activités.
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Notons que le Directeur général des Douanes, et le Directeur général de la SGS (Sécurité générale de surveillance), sont interpellés pour l’application effective de cette décision.