Le Cameroun se dote d’un comité chargé du suivi et de la mise en œuvre de la Zlecaf
Le comité présidé par Luc Magloire Mbarga Atangana a tenu sa première session de travail, le vendredi 12 novembre. Il est régi au plan national par un arrêté du Premier ministre.
La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), continue de faire son chemin tant au plan continental que national. Au Cameroun la nouvelle avancée relative à ce processus est la mise en place d’un comité interministériel chargé du suivi et de la mise en œuvre de l’accord relatif à la Zlecaf. Ledit comité est officiellement entré en fonction le vendredi 12 novembre 2021, lors d’une cérémonie de lancement de ses activités présidé par le ministre du Commerce par ailleurs, président dudit comité interministériel.
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Le Comité interministériel chargé du suivi et de la mise en œuvre de l’accord relatif à la Zlecaf, qui a donc tenu sa première session de travail ce jour sera chargé de définir les positions nationales ainsi que les stratégies de négociations à même de garantir les intérêts du Cameroun, faire des propositions au gouvernement sur les questions relatives à la mise en œuvre de cet accord qui a pour objectif de densifier le commerce intra-africain. Ceci dans la perspective de la négociation de la seconde phase des négociations qui concerne l’investissement, la concurrence, les droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce électronique et le commerce des femmes et des jeunes.
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La séance de travail du 12 novembre, n’est que la première sur une série de multiples rencontres du genre. L’on apprendra des services du Mincommerce que « le comité mis en place le 12 novembre 2021, vient répondre à l’appel formulé à l’issue de la 31ème conférence ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union africaine tenue les 1er et 2 juillet 2018 à Nouakchott, en Mauritanie, prescrivant aux Etats membres, d’élaborer des stratégies nationales et de mettre en place des comités nationaux qui seront chargés d’en assurer la mise en œuvre, conformément aux dispositions de l’accord de Kigali». Au plan national cette disposition a été appliquée avec la création du Comité interministériel de suivi de la mise en œuvre de la Zlecaf, le 29 mars 2021, par l’arrêté n° 039/PM portant création organisation et fonctionnement du comité interministériel chargé du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange continentale africaine. Selon le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana : « cet important texte permet de s’arrimer aux recommandations issues du Document de Stratégie nationale de mise en œuvre de a Zlecaf adopté le 22 avril 2020. Notre pays fait bonne figure en remplissant toutes les formalités requises de l’Accord ».
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La cérémonie a eu lieu en présence du représentant du directeur du bureau sous-régional de la Commission économiques des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Mamadou Malick. « Le Cameroun a jugé qu’il était opportun d’abord de se doter d’une stratégie. Il est l’un des seuls pays dans la sous-région à avoir une stratégie et elle lui permet de bénéficier de tout le potentiel de la Zlecaf, tout en minimisant les risques », a confié Mamadou Malick, au quotidien Cameroon Tribune.
Indiquons que Luc Magloire Mbarga Atangana en sa qualité de président du comité interministériel chargé du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre de la Zlecaf, sera assisté par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Paul Tasong, en qualité de vice-président.
Booster le commerce intra-africain
C’est depuis le 1er janvier 2021, que 39 pays sur les 55 que compte l’Union africaine sont engagés dans la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf). Elle a pour objectif de relever le commerce intra-africain en créant la nouvelle plus grande zone de libre-échange commerciale avec un PIB cumulé de plus de 3400 milliards de dollars et 1,3 milliard de potentiels consommateurs. S’agissant du commerce intra-africain, un rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), révèle que celui-ci est passé de 15,5% en 2017 à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars).
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Au Cameroun, les étapes étant déjà franchies pour sa mise en œuvre sont : la signature, la ratification et le dépôt des instruments de ratification auprès de la Commission de l’Union africaine, la procédure de notification de ses offres d’accès au marché pour le commerce des marchandises et le commerce des services.