Filière cacao & café : les torréfacteurs français veulent aider à la relance du café camerounais
Le gouvernement camerounais envisage un partenariat avec le Comité Français du Café (CFC), qui a séjourné la semaine dernière au Cameroun pour explorer les opportunités de relance de la filière.
Le café camerounais intéresse l e s torréfacteurs français. Une délégation de torréfacteurs français du Comité Français du Café (CFC) a séjourné la semaine dernière au Cameroun, entre les 7 et 13 novembre, dans le cadre d’une mission d’inspection de la filière café camerounaise, à l’invitation du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc). Elle était constituée du président du CFC, David Serruys, son président, et Éric Villemaine, son vice-président. Au cours de leur séjour en terre camerounaise, ils ont laissé entendre qu’ils sont à la conquête de nouvelles origines pour enrichir leurs variétés destinées à la consommation, et qu’ils avaient porté leur choix sur le café camerounais. Avec
l’accompagnement du Centre du commerce international, partenaire du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), les dirigeants du CFC ont au cours de cette mission, pris contact avec les acteurs de la filière.
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Après des descentes dans quelques bassins de production à l’image de la région du Nord-Ouest, la délégation du CFC a été reçue le 10 novembre dernier au ministère du Commerce pour une séance de débriefing avec le patron des lieux, Luc Magloire Mbarga Atangana. Au cours de cette audience, des pistes de collaboration entre le gouvernement camerounais et les torréfacteurs français ont été envisagées dans l’optique de la relance et de la valorisation du café camerounais. « De 180 000 tonnes à 35 000, la production actuelle de café, on a envie de construire avec vous un discours win to win. C’est ensemble qu’on va construire un café d’avenir qui se vendra en Europe et partout dans le monde. On est venu observer, voir si on peut améliorer la qualité», a déclaré David Serrus, président du CFC dans des propos relayés par le ministère du Commerce.
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Le CFC entend contribuer au renforcement des capacités des torréfacteurs afin de valoriser le verger camerounais. Une ambition soutenue par l’International Trade Centre. Nicholas Mudungwe, Programme officer alliance for action inclusive agribusiness systems, par ailleurs membre de cette délégation, a promis de renforcer les capacités des planteurs, d’améliorer la qualité ainsi que la productivité. L’une des niches à explorer pour l’écoulement du café transformé est le Maghreb dans le cadre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine(Zlecaf). « Nous voulons faire pour le café, ce qu’on a fait pour le cacao, nous entendons intégrer les jeune et du terrain », a promis Apollinaire Gwe, le président du conseil exécutif du CICC. Pour permettre au CFC et au CICC d’atteindre leurs objectifs, le patron du commerce a promis toute sa disponibilité et l’accompagnement nécessaires. L’avenir se veut donc prometteur pour la filière café qui a connu un malaise depuis quelques années. L’objectif de cette démarche salvatrice entreprise par le Gouvernement est de redonner le sourire aux producteurs de ce produit apprécié.
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