Le français Sogea Satom envisage des licenciements massifs au Cameroun pour des raisons conjoncturelles
Cette opération de dégraissage des effectifs annoncée par la société opérant dans le secteur des Btp, concerne l’agence de Yaoundé, base matériels de Douala, et la Direction d’exploitation.
Les voyants sont au rouge au sein de la filiale camerounaise du groupement d’entreprises Sogea-Satom, spécialisé dans le secteur des Bâtiments et Travaux publics (Btp). Il est prévu, dans les jours à venir, des licenciements massifs, en raison de la conjoncture ambiante que traverse cette structure. Dans une note d’information à l’attention de son personnel le 27 octobre dernier, la société annonce qu’elle va devoir procéder à un dégraissage, consécutif à une baisse de son activité.
« Le carnet de commande n’ayant pas pu être renouvelé pour l’exercice 2022, nous prévoyons un arrêt total de notre activité courant d’année. Dans le but de préserver la continuité d’exploitation de notre structure, nous sommes malheureusement contraints d’envisager un plan de licenciements collectif de nos sites », lit-on dans la note du chef d’agence Pierre Etienne Latour à ses collaborateurs.
Les sites concernés sont notamment l’Agence de Yaoundé, la Base matériels de Douala et la Direction d’exploitation. « Le processus encadrant ce plan des déroulera, en concertation étroite entre la direction de la société, l’Administration du travail et les représentants du personnel des sites de Douala et Yaoundé, afin d’assurer le strict respect des droits des salariés concernés. A l’issue de ces concertations la liste, les critères retenus et les départs concernés vous seront communiqués », ajoute le directeur de Sogea-Satom.
Il importe depréciser que la crise anglophone aura sérieusement impacté les activités de la société. Elle a perdu plusieurs de ses engins, détruits par des séparatistes se revendiquant de l’Ambazonie, alors qu’elle était en charge de construction des routes Babadjou-Matazem (17 km) et Babadjou-Bamenda (51,97 km), qui relient les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest. La société avait alors formulé une réclamation de 4,5 milliards de F à l’Etat en guise de pertes subies, mais n’avait pu obtenir que le 1/3, soit 1,5 milliard. Sogea-Satom a dû abandonner les travaux des deux tronçons routiers.