Près de 3000 passeports en souffrance dans les services de la DGSN
La Délégation générale à la sûreté nationale multiplie les initiatives pour que les usagers passent personnellement retirer leurs passeports en souffrance dans les différents postes d'enrôlement.
“Je veux mon passeport”, “Où sont nos CNI?” Initiée par des anonymes sur internet, cette campagne de protestation dans les médias comme sur les réseaux sociaux avait conduit à une mobilisation de la population autour de la pénurie des titres identitaires. Depuis, le mouvement est retombé. Est-ce à dire que le problème est résolu? Il n’y a personne, parmi les figures de proue de la protestation pour répondre. Par contre, le temps semble donner raison à la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn). Au 15 octobre 2021, la Dgsn fait état de 2888 passeports biométriques ordinaires du nouveau système qui sont en souffrance dans ses locaux.
Lire aussi : Le Consortium Incm-Augentic gagne le marché de la production des passeport
Ainsi, 1142 passeports biométriques ordinaires du nouveau système sont encore non retirés au Centre national de production des passeports à Yaoundé. Au niveau régional, 15 passeports biométriques “nouveau système” attendent encore leurs propriétaires au commissariat Emi-immigration Adamaoua, 03 au commissariat Emi-immigration Est, 26 au commissariat Emi-immigration Extrême-Nord, 758 au commissariat Emi-immigration Littoral, 14 au commissariat Emi-immigration Nord, 18 au commissariat Emi-immigration Nord-Ouest, 869 au commissariat Emi-immigration Ouest, 18 au commissariat Emi-immigration Sud-Ouest et 25 au commissariat Emi-immigration Sud.
Incompréhension
L’on se souvient que pour répondre aux soupçons de “refus délibéré de délivrer les titres identitaires”, les responsables de la Dgsn avaient plutôt avancé l’hypothèse du “non-retrait desdits documents”. Sur le coup, l’idée a fait sourire plus d’un. Dans les quartiers, chacun y allait de son petit commentaire sur toutes les “obstacles” qu’il a dû braver pour déposer sa demande dans les services de l’Emi-immigration et depuis combien de temps il attend le précieux document. Des mois pour des “veinards”, plus d’un an pour les moins “chanceux”. Aujourd’hui, le vent a résolument tourné. « On peut bien se demander pourquoi les gens s’empressent à aller se faire enrôler et abandonnent le processus à la fin » s’exclame un cadre à la police nationale.
Lire aussi : Recouvrements de cotisations sociales : pas de passeports pour les débiteurs de la Cnps
Sous l’impulsion de Martin Mbarga Nguelé, la DGSN multiplie les initiatives pour que les usagers passent personnellement retirer leurs passeports en souffrance dans les différents postes d’enrôlement. Information via sms, sensibilisation à travers les médias traditionnels et modernes… « Même lorsque le passeport n’est pas produit, vous recevrez toujours un SMS indiquant le motif du rejet et le cas échéant, la conduite à tenir » indique notre source.
Rappel tout de même aux usagers que si le passeport n’est pas retiré 6 mois après son établissement, il sera retourné automatiquement au centre national de production des passeports.