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Sécurité sociale : la Cnps a déboursé 2,6 milliards en 2020 en réparation des accidents de travail

Pour alléger cette facture, la Commission nationale de santé et sécurité au travail a adopté le 18 octobre 2021, le document de politique nationale de santé et sécurité au travail et le pro-jet de modification de l’Arrêté n°039 qui fixe les mesures générales d’hygiène et de sécurité sur le lieu du travail.

Le Cameroun dispose désormais du Document-cadre de politique nationale de santé et sécurité au travail. Il s’agit d’un document de consensus qui dont l’élaboration a respecté le principe du tripartisme prôné par le Bureau international du travail (BIT) avec la participation du gouvernement, des partenaires sociaux (employeurs et travailleurs) avec en prime la participation de la société civile représentée par les professionnels de la santé et sécurité au travail. Ce document a été présenté le 18 octobre 2021 à Yaoundé au cours de la session de la Commission nationale de santé et sécurité au travail.

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Selon la Convention n°155 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la santé et la sécurité des travailleurs et sa Recommandation n°164, que le Cameroun vient de ratifier, le document de politique nationale est un outil de pilotage stratégique vient chapeauter le système national de santé et de sécurité au travail coordonné par le ministère du Travail et de la sécurité sociale (Mintss). “Pour s’arrimer totalement à cette Convention, le pays doit encore élaborer un programme national de santé et sécurité au travail qui sera le document opérationnel de cette politique qui couvre la période 2022-2027”, précise Bruno Eyoum Douala, Directeur de la santé et de la sécurité au travail au Mintss.

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Selon les statistiques de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), 295 cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles ont été déclarés en 2020 par les employeurs affiliés, contre 337 en 2019. Selon les travailleurs, cette situation est la conséquence du laxisme de l’Etat qui n’est pas strict dans l’application des exigences réglementaires en matière de sécurité et santé au travail. “Sur 459 entreprises visitées en 2017, seules 201 disposent d’une structure médicale”, s’étonne le directeur général de la Cnps, Alain Olivier Mekulu Mvondo. Avec raison car c’est son organisme qui a la responsabilité de payer les “pots cassés”.

Facture salée

A l’occasion du lancement du mois de la prévention des risques professionnels, le 4 avril 2021, en prélude à la 25e édition de la Journée africaine de prévention des risques professionnels, Alain Olivier Mekulu Mvondo a expliqué que bien qu’on observe une diminution du nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles (AT/MP) déclarés à la Cnps, le coût de réparation est quant à lui en constante augmentation. “Au cours de l’exercice 2018, la CNPS a enregistré 1 318 AT/MP et a déboursé 1,7 milliard de FCFA au titre de diverses réparations et paiement de rentes. En 2019 et en 2020, les d’AT/MP déclarés sont respectivement de 337 et 295, alors que les coûts de réparation se situent à plus de 2 milliards de FCFA par année.” En fait, ce sont 2,59 milliards de FCFA que la Cnps a déboursé en 2020 pour les AT/MP contre 2,72 milliards en 2019.

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Au Mintss, on rappelle que malgré les efforts des pouvoirs publics et des entreprises dans la réduction de la pénibilité du travail, “les statistiques en matière d’accidents du travail restent alarmantes et les coûts de réparation importants.” En d’autres termes, il ne suffit pas de réparer lorsque la maladie est survenue où l’accident. Il s’agit surtout de prévenir c’est-à-dire de faire en sorte que ni la maladie, ni l’accident ne surviennent. C’est pourquoi la session du 18 octobre dernier a aussi adopté le projet d’arrêté qui modifie et complète certaines dispositions de l’Arrêté n°039 qui fixe les mesures générales d’hygiène et de sécurité sur le lieu du travail.

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