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Transport terrestre : 85% des patrons violent les droits des travailleurs

Ces derniers, regroupés au sein de 7 syndicats, ont observé un mouvement de grève le 13 octobre 2021 en protestation de leurs conditions de travail.

Le mouvement de grève des syndicats regroupant les travailleurs du secteur du transport terrestre camerounais est effectivement entré en vigueur le 13 septembre 2021, sur toute l’étendue du territoire national. Chauffeurs, mécaniciens, aide-chauffeurs, électricien-auto, agents de bureaux dans les entreprises du transport terrestre, ont en effet observé une cessation d’activités dans plusieurs villes du Cameroun. Ce mouvement fait suite à un mot d’ordre de grève lancé le 29 septembre 2021 par le Sncrc l’Uncpc, le Sctrc, le Groupe Solidarité, la Coordination générale Cgstc, le Syncprotcam et le Syntraptcam.

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Face à ce blocus prévisible, El Hadj Oumarou, le Coordonnateur général du Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft) a convoqué d’urgence une concertation ce 13 octobre 2021. Ces derniers ont relevé, séance tenante, un chapelet de griefs portant sur l’absence de contrats de travail au profit des travailleurs de ce secteur, l’inexistance de bulletin de paie, le défaut d’attestation délivré par la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) malgré la retenue observée, le non-respect du salaire de base, l’imposition des notes de débits aux conducteurs à la suite des pannes de véhicules, l’absence d’assurance individuelle et de prime de risques lors de la desserte des pays à risques, la difficulté d’expression et l’entrave à la liberté syndicale etc.

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Pendant plus de 10 heures d’âpres discussions, qui ont également connu la présence de l’honorable Pierre Sime, le Président national du Sntrc (Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun), et Président du Comité de gestion du Bgft, la problématique sur le respect de la convention collective des transporteurs a constitué la charnière centrale de la rencontre. Pour Moïse Voukeng, syndicaliste, 15% des patrons d’entreprises du secteur du transport terrestre respectent scrupuleusement les droits de leurs employés. Élaborée le 11 janvier 2006, ladite convention tarde en effet à être appliquée pour diverses raisons. 

Force majeure

Séance tenante, le Coordonnateur du Bgft s’est engagé à prendre en charge, au nom de l’institution qu’il coordonne, la formation et le recyclage du personnel des entreprises du transport terrestre, ainsi qu’à veiller au respect de certains termes de la convention collective avant délivrance de la Lettre de voiture internationale (LVI), précieux instrument de voyage dans les corridors sous-régionaux.  

Il ressort des solutions concernant le patronat, que les deux parties conviennent de l’application immédiate de la convention collective dans tous ses aspects, de l’amélioration du traitement des employés dans les entreprises, et de la sensibilisation des employeurs sur la nécessité de respecter les prescriptions de la convention collective dans son voler sécurité sociale. 

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La partie patronale s’est aussi engagée à effectuer auprès du gouvernement, une action visant à enclencher l’extension de la convention collective quiproquo. S’agissant de la prime de risque à reverser aux conducteurs desservant les pays insécurisés, il a été convenu d’asseoir des  mécanismes pour assurer le prélèvement d’un montant de 5.000 FCFA par voyage au profit des travailleurs, en cas d’imprévus ou de force majeure. «Pour les autres points contenus dans le préavis de grève, et relevant de la compétence des administrations, ils feront l’objet d’un examen minutieux au cours de le réunion convoquée par le Ministre du travail et de la sécurité sociale ce 14 octobre 2021», mentionne le communiqué final signé par toutes les parties. Les grévistes décideront de suspendre leur mouvement de grève dès ce 14 octobre 2021, «en attendant des solutions durables portant sur les autres doléances ». 

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