Les meuniers plaident pour une exonération de la TVA sur les pâtes alimentaires
C’est l’une des doléances formulée par le Groupement des industries meunières du Cameroun au gouvernement camerounais, au sortir des échanges entre le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, le 1er octobre dernier au Groupement Inter-patronal du Cameroun à Douala. Les meuniers n’en attendent pas moins pour la semoule.
L’heure est aux tendances inflationnistes sur le marché camerounais des denrées alimentaires et des matériaux de construction, en raison des contraintes imposées par le marché international, du fait des effets inévitables de la pandémie de Coronavirus. Asphyxiés par ces contraintes et notamment un renchérissement du fret sur les produits d’importation, les acteurs de diverses filières sollicitent l’assouplissement du Gouvernement à l’effet de répercuter les surcoûts sur les produits à la consommation pour pouvoir atténuer les manque à gagner. Ils multiplient des stratagèmes pour procéder à une augmentation des prix, mais font régulièrement face à une intransigeance des pouvoirs publics.
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Au cours d’une récente visite du ministre du Commerce le 1er octobre dernier au Groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam), il en a encore été question. Le Groupement des industries meunières du Cameroun l’a clairement fait savoir à Luc Magloire Mbarga Atangana. « Il y a les nouvelles charges portuaires auxquelles nous devons faire face. Donc le coût de revient de notre produit fini est devenu très élevé et c’est difficile, en tant qu’une société du secteur citoyen, de pouvoir répercuter tout cela sur le prix de vente. Donc nous cherchons les voies et moyens avec les pouvoirs publics pour que chacun supporte une partie : l’entreprise naturellement, les pouvoirs publics, mais aussi le consommateur », confiait le Secrétaire général de cette organisation, Alfred Momo Ebongo, au quotidien Le Jour de mercredi dernier.
Exonérations fiscales
En outre, les industries meunières sollicitent, parmi les mesures d’accompagnement du gouvernement pour aider à la relance des activités de leur secteur, une exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), sur certains produits de grande consommation à l’instar des pâtes alimentaires, et de la semoule. Il s’agit pour Alfred Momo Ebongo, des produits dont la matière première qui est le blé entre au Cameroun en franchise de douane, c’est-à-dire sans imposition douanière, mais qui sont taxés après transformation sur place. « Il y a également des mesures qui peuvent être prises sur le plan fiscal, notamment certaines exonérations de taxes, notamment de la TVA sur les produits que nous mettons sur le marché. Par exemple sur les filières semoule et pâte alimentaires qui sont imposées à la TVA alors qu’elles utilisent un produit qui est le blé et qui lui-même est exonéré. Nous souhaitons que l’exonération de TVA sur ces deux produits finis issus du blé nous soient accordée », plaide le porte-parole du Groupement des industries meunières du Cameroun.
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