Filière banane : le Cameroun veut porter sa production à 500 000 tonnes à l’horizon 2030
C’est l’une des résolutions qui ressort de la rencontre interministérielle dédiée à ce produit tenue le 29 septembre au premier ministère.
Le 29 septembre 2021, la filière banane était au cœur des préoccupations à l’auditorium du Premier ministère. C’était au cours d’une rencontre qui réunissait autour du Chef du gouvernement Joseph Dion Ngute, les ministères impliqués, les différentes sociétés productrices de banane et les autres parties prenantes.
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Au sortir de cette rencontre l’on apprend alors que « la stratégie du gouvernement devrait nous permettre à l’horizon 2030 de produire 500 000 tonnes de banane », confie Gabriel Mbairobé, ministre de l’Agriculture et du développement rurale (Minader). Les Plantations du Haut Penja (PHP), filiale de la compagnie fruitière de Marseille ; la Cameroon development coorporation (CDC) ; la Boh Plantations (B PL) et les opérateurs privés, acteurs principaux de la filière sont alors directement interpellés. Les articulations de ce plan peuvent déjà être perceptibles au vue des recommandations faites hier par le chef du gouvernement. Il s’agit notamment de la réhabilitation des plantations de bananeraies, la recherche de nouveaux pesticides pour les plantations, la dynamisation du secteur, une tâche dévolue au ministère des Finances et aux Impôts.
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Un accent particulier a notamment été mis sur la CDC au courant de cette rencontre. L’opérateur étatique du secteur subi de plein fouet les affres de la crise sécuritaire qui sévit dans la région du Sud-Ouest. Ce qui l’avait conduit à une cessation d’activités au mois d’août 2018. Ce n’est qu’en juin 2020 que cette entreprise a repris du service. Son interruption des activités avait conduit à une mise en congés technique d’environ 5 000 travailleurs et la baisse des recettes en devises d’environ 35 milliards de Fcfa par an. « Aujourd’hui, il y’a un Plan de reconstruction, qui devrait permettre à la CDC qui a perdu pratiquement 3300 hectares de réhabiliter environ 3200 hectares, avec les fonds européens et la contribution du gouvernement », a indiqué Gabriel Mbairobé. Notons par ailleurs qu’en 2016, avant la crise sociopolitique, la CDC à elle seule avait une contribution d’environ 113 000 tonnes.
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Rendu au neuvième mois de l’année 2021, les trois opérateurs réunis que sont PHP, CDC et B PL ont déjà exporté 120 260 tonnes. Soit respectivement 99 913 tonnes, 11 194 tonnes et 9 153 tonnes.
