Domaine portuaire : Le PAK s’attaque à la pollution de son domaine maritime et terrestre
Le Port Autonome de Kribi (PAK) a annoncé le 17 septembre 2021 l’acquisition d’un important stock de quatre matériels destinés à lutter contre la pollution de son domaine maritime et terrestre.
Il s’agit d’absorbants capables d’extraire les hydrocarbures d’un site ayant fait l’objet d’un déversement ; des bacs de récupération permettant le stockage d’hydrocarbures collectés après un déversement ; des barrages de type REYCAU 350 et BARRACUDA pouvant contenir des déversements sur le plan d’eau ainsi que son matériel de déploiement ; et d’un écrémeur permettant la récupération d’hydrocarbures sur le plan d’eau et plusieurs EPI. La place portuaire dirigée par Patrice Melom n’a pas dévoilé le coût de ces investissements. « Ce lot d’équipements de première ligne, est principalement destiné à la lutte contre les déversements terrestres et maritimes », s’est-elle contentée de dire.
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En effet, le développement des infrastructures de la plateforme industrialo-portuaire de Kribi et les activités qui y sont menées ont eu un impact considérable sur l’écosystème et sur les milieux naturels de la circonscription maritime attenante. Entre 2018 et 2020, le nombre d’escales a considérablement progressé. Au premier semestre 2021, 237 bateaux ont accosté sur les quais du port de Kribi. Ces escales, si elles font vivre le port, sont nocives pour l’environnement.
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Au Cameroun, les données officielles sur le volume de déchets maritimes déversé par les navires ne sont pas encore publiées. Mais dans le monde, on considère que les oxydes de soufre émis par la combustion du fioul lourd utilisé comme carburant par les navires engendreraient par exemple quelques 60 000 décès prématurés par an dans l’Union européenne (Van Eeckhout, 2015). Dans un rapport produit en 2005, l’UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) fait savoir que chaque année, ce sont quelques 6,4 millions de tonnes de déchets marins qui sont rejetées chaque année dans les océans et les mers. L’ITOPF (The International Tanker Owners Pollution Federation) pour sa part, dans une étude plus récente, publiée en 2016, a compté quelques 7 000 tonnes d’hydrocarbures déversées dans les eaux par les tankers.
Berty Toundoudjou