Voirie urbaine : la CUD se dote d’une régie autonome des routes et des constructions

Avec officiellement plus de 5 millions d’habitants, le réseau routier de la ville de Douala présente deux visages extrêmement contrastés. Contrastes marqués par des routes relativement en bon état, et des axes en situation de dégradation avancée. D’après l’Agence Française de Développement (AFD), partenaire financier du Cameroun dans plusieurs projets de réalisation de routes, le trafic sur les routes bitumées accroît annuellement de 5% dans la ville de Douala. 

Au 30 juillet 2020, la Région du Littoral disposait de 0 km d’autoroute, 338 kilomètres de routes nationales, 983 kilomètres de routes régionales, 6410 kilomètres de routes communales. Pour un total général de 7731 kilomètres. A défaut de chiffres précis sur le linéaire routier de Douala, il convient néanmoins de relever que le département du Wouri dispose d’une voirie diversifiée en voie bitumées, en pavés, en pouzzolane ou en terre.

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D’après les experts, «la forte pluviométrie dans la ville de Douala rend difficile la durabilité de la voirie urbaine». De nombreuses voies primaires, secondaires et tertiaires de la capitale économique sont malheureusement jonchées de nids de poules quelques mois seulement après leur réception par le maître d’ouvrage : cas de l’ancienne route de Bonaberi dans l’Arrondissement de Douala 4, le prolongement nord du boulevard de la République à Douala 4ème ou l’axe Logbaba-Nyalla, dans l’Arrondissement de Douala 3ème. Pourtant, la dégradation rapide de la voirie urbaine de Douala ne saurait s’expliquer par ce phénomène naturel. Les entreprises en charge d’assurer la mission de contrôle des chantiers évoquent «des légèretés techniques et l’amateurisme des entreprises prestataires de services». A la Communauté urbaine de Douala (CUD), en qualité de maître d’ouvrage principal ou délégué, on déplore en effet «les manquements graves dans la réalisation des travaux de voirie par certaines entreprises locales ou étrangères». Les chantiers relevant du ministère des Travaux publics, le Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et l’emploi (Planut), ou les projets de la Communauté urbaine de Douala sont impactés par ces tares. 

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C’est pour améliorer la qualité des travaux routiers, assurer la durabilité de la voirie urbaine que la Communauté urbaine de Douala a créé une Régie autonome des routes et des constructions. Entité qui sera chargée d’exécuter en régie, les travaux de la voirie urbaine de Douala. « Nous sommes engagés dans la voie d’améliorer confort des habitants de la ville de Douala pour ce qui concerne leur mobilité. Les routes doivent être bien entretenues. Nous avons en tout état de cause un programme d’investissement qui va être exécuté progressivement donc nous  sommes en train de négocier le financement pour ce programme. Nous avons bon espoir que ces financements seront  réalisés dans les semaines à venir », a fait observer Roger Mbassa Ndine, le Maire de Douala, le 13 septembre 2020, à l’occasion de la cérémonie de réception des premiers engins de la Régie autonome des routes et des constructions. Il s’agit d’une pelle chargeuse et une tractopelle acquis auprès de l’entreprise camerounaise «Fotoko». 

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D’après un responsable technique de cette entreprise, «le travail de la pelle chargeuse est de charger tout ce qui est bâtiments et travaux publics. Elle est en même temps utile pour le nettoyage de la ville. La tractopelle effectue deux  types de travaux. Destinés aux petits travaux, l’engin peut atteindre des endroits d’accès difficiles. Sa partie arrière est équipée d’un bras et d’un sceau d’une capacité de 1m3. Il peut également servir pour le nettoyage des caniveaux ou pour l’entretien des routes et les nids de poule de plus en plus réguliers dans la ville de Douala». Pour une couverture technique optimale des 6 Arrondissements du Wouri, la Mairie de Douala sollicite un budget de 10 milliards de FCFA pour acquérir un équipement adéquat au profit de la Régie autonome des routes et des constructions.