L’Agence d’électrification rurale bientôt aux commandes de 350 localités alimentées par des centrales solaires
Le transfert par le ministère de l’Eau et de l’Energie de ces systèmes solaires photovoltaïques à l’Agence d’Electrification Rurale est envisagé pour le mois de septembre en cours.
Grâce à sa campagne d’électrification rurale par le système solaire photovoltaïque, le Cameroun a réussi à électrifier 350 localités en quatre ans, entre 2016 et 2020 en deux phases. La troisième phase prévoit d’électrifier 150 nouvelles localités, pour un objectif de 500 localités d’ici à la fin de l’année 2021. Ces centrales, encore gérées par le gouvernement à travers le ministère de l’Eau et de l’Energie, avec le concours de son partenaire technique chinois Huawei Technologies Co Ltd, devraient bientôt passées sous le contrôle de l’Agence d’Electrification Rurale. C’est du moins ce qu’annonce le site Energies-media. Nos confrères croient savoir que le transfert de ce projet à cette entité est d’ailleurs très imminent, et pourrait être effectif dès ce mois de septembre 2021, un peu plus d’un an après l’annonce par le Minee.
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« L’Agence d’électrification rurale du Cameroun (AER), qui s’impatiente de voir la fin du processus de transfert – à ses services – du projet gouvernemental d’électrification de 350 localités par systèmes solaires photovoltaïques, pourrait voir ce processus bouclé avant la fin du troisième trimestre 2021. Energies Media a appris cette semaine, auprès d’acteurs proches du projet au ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), que le système de télégestion des centrales solaires, qui inclut la gestion des paiements par les utilisateurs, sera transféré à l’AER au courant du mois de septembre 2021 », rapportent nos confrères. En clair, ce transfert devrait induire la gestion par l’AER de la production et de la distribution de l’énergie solaire aux consommateurs, et surtout la gestion des retombées financières générées par la consommation par les habitants des 350 localités. Par ailleurs, la maintenance des installations qui est assurée par chinois Huawei Technologies Co Ltd devrait également être dévolue à l’AER dans le cadre du transfert des technologies.
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Il importe de préciser qu’officiellement, 166 localités électrifiées lors de la première phase grâce aux systèmes solaires photovoltaïques ont déjà été transférées à l’AER. Et que c’est le transfert de la deuxième phase composée de 184 localités qui est en cours. L’on a appris d’ailleurs que les documents juridico-administratifs relatifs à cette deuxième phase ont été transférés la semaine dernière à l’Agence d’Electrification Rurale. Dans la foulée, il est prévu une visite sur les sites, à l’initiative de la Direction des Energies renouvelables et de la Maîtrise de l’énergie du ministère de l’Eau et de l’Energie. A la fin des différentes étapes prévues pour le transfert, l’AER contrôlera donc les 350 localités des deux premières phases du projet, en attendant d’atteindre l’objectif des 500 localités en 2021.
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Le projet cible particulièrement les zones rurales et comporte, outre la construction des mini-centrales solaires, la construction des réseaux de distribution associés et l’installation de systèmes de comptage prépayé. Il vise à terme l’électrification de 1000 localités dans l’ensemble du pays. Il est financé à hauteur de 53 milliards de FCFA par le gouvernement dont la quote-part s’élève à 7 milliards de FCFA et par la Chine à travers EximBank China, à hauteur de 46 milliards de FCFA. Pour rappel, l’AER a pour missions de : approuver les plans et les projets d’électrification rurale initiés par les collectivités territoriales décentralisées ; de s’approprier et de vulgariser les énergies renouvelables ; de proposer toutes mesures susceptibles d’attirer les investisseurs dans le domaine de l’électrification rurale au Cameroun ; de collecter les informations relatives aux diverses opportunités d’investissements dans le domaine de l’électrification rurale et de les diffuser auprès des milieux intéressés, notamment les collectivités territoriales décentralisées, les opérateurs privés et les investisseurs ; les bailleurs de fonds et les organismes de financement, les administrations concernées ou intéressées par l’électrification rurale etc.