Dépenses publiques : le Cameroun a besoin de 5800 milliards sur la période 2022-2024
Les Conférences élargies de programmation budgétaire et de la performance associée pour la période 2022-2024 se tiennent à Yaoundé du 23 au 31 août 2021. Sous la conduite des ministères de l’Economie et des Finances, les travaux visent à programmer les projets à réaliser au cours du triennat, la poursuite des projets déjà engagés et le financement y relatif.
« Fiabilité-pertinence-crédibilité ». C’est le triptyque sur lequel vont s’adosser les Conférences élargies de programmation budgétaire et de la performance associée pour la période 2022-2024. Les travaux lancés ce 23 août 2021, par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), en présence d’autres membres du gouvernement. Les travaux qui s’étalent sur dix jours permettront à terme, selon le ministre de l’Economie, d’avoir des documents de programmation qui correspondent aux attentes des populations, pour les trois prochaines années.
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Pour cette période, le Cameron table sur une enveloppe de 5 892 milliards de Fcfa dont 4 052 milliards en ressources extérieurs et 1835 milliards en ressources internes. Ceci pour la réalisation de 854 projets. Pour le compte de l’année 2022, il se dessine déjà un gap de financement de 951 milliards de Fcfa. Selon le Minepat Alamine Ousmane Mey, il s’agira d’abord de «mettre l’accent sur l’achèvement des projets qui ont été engagés. Pour que ces projets puissent avoir un effet sur les économies. Deuxièmement, il s’agit d’inscrire dans le cadre des nouveaux projets, seul ceux-là qui ont atteint un degré de maturité tel qu’exige le décret du Premier ministre de 2018 régissant le processus et les règles de maturation des projets d’investissement public ».
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Parmi les défis majeurs à relever, l’on peut citer la poursuite du Plan de reconstruction des régions du Nord-Ouest, Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord; le renforcement du processus de décentralisation, la poursuite des réformes engagées dans le cadre du Programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international ; la mobilisation suffisante des fonds de contrepartie.
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D’autre part, il sera question de façon globale de maintenir la part moyenne de l’investissement dans le budget à au moins 30% sur la période 2022-2024. « De manière globale, l’Etat voudrait porter progressivement le budget d’investissement public à 40% de dotation générale. Parce qu’à ce stade nous sommes encore autour de 30% dans le but d’allouer plus de ressources aux investissements, plus d’accompagnement de nos politiques publiques de développement et mobiliser davantage nos partenaires techniques et financiers au développement pour nous assister », explique Alamine Ousmane Mey.
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La session 2021 des Conférences élargies de programmation budgétaire et de la performance associée pour la période 2022-2024 vise à réexaminer la cartographie des programmes, examiner la performance associée des programmes et examiner la programmation triennale des dépenses. Ce cadre est organisé par le décret présidentiel du 31 mai 2019 fixant le calendrier budgétaire de l’Etat, qui dispose à son article 31 que « les conférences élargies de programmation budgétaire et de la performance associée constituent le cadre d’examen et de validation des Cadres de dépenses moyen terme (Cdmt), ajustés en ce qui concerne les réalisations, les projections, l’évolution des dotations et des dépenses par grande masse et la performance projetée. »
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