Cemac : les ministres de l’Ueac soumettent aux chefs d’Etats un plan de relance post-covid
Le plan qui sera soumis aux chefs d’Etats de la sous-région pour validation, se focalise sur la relance de l’économie avec notamment la poursuite des réformes et actions déjà engagées au niveau communautaire.
Comme prévue, les ministres de l’Economie de l’Union économique d’Afrique Centrale (Ueac), se sont réunis à Douala le 10 août 2021, sous la présidence d’Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat). Par ailleurs président en exercice du Conseil des ministres de l’Ueac.
Au menu des échanges des personnalités issus des 6 pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine), la relance post-covid-19. Nul n’est sans ignorer que depuis son apparition en fin d’année 2019, celle-ci a entrainé à l’échelle mondiale un ralentissement de l’économie. Pour les pays dit en développement, les tendances indiquaient une croissance rouge tournée vers la récession. Pour le cas précis de la sous-région Afrique centrale, l’évaluation faite et présentée au cours de cette rencontre de l’Ueac, indiquent de façon globale que les pays membres continuent de payer le lourd tribut de cette pandémie. A titre d’exemple, l’on a une augmentation du stock de la dette globale qui passe de 49,1% à 55,6% du PIB (Produit intérieur brut) en un an, le recul des réserves de changes avec la perte de 1 116 milliards de Fcfa, soit 0,3 mois d’importation de biens et services et les finances publiques qui ont été privés de 2 747 milliards de Fcfa du fait des mesures économiques pour soutenir les entreprises.
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Au vu de ces indicateurs et bien que personne ne puisse prédire quand s’arrêteront les effets néfastes de la pandémie, les pays se sont résolument engagés dans un processus de relance économique. « La relance économique post-covid-19 doit être une cause commune. Elle doit être intégrée, efficace en vue de la transformation structurelle et l’émergence économique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale », fait savoir la Commission Cemac.
La solution forte portée alors au cours de cette réunion extraordinaire étant la réforme structurelle de l’économie. « Au moment où nos pays ont engagé, les négociations pour les programmes de seconde génération avec le FMI, les objectifs de transformation structurelle de nos économies doivent être au cœur de nos préoccupations. D’abord assurer une riposte adéquate à la pandémie de la Covid-19 et ensuite reconstituer nos économies sur les modèles appropriés résilients, porteurs de croissance et d’emplois », confie Alamine Ousmane Mey.
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Toujours dans l’optique de relever les économies de la sous-région, il est envisagé la poursuite des réformes et actions déjà engagées au niveau communautaire, de même que des réformes plus structurelles. Il s’agit ici selon le Pr Daniel Ona Ondo, président en exercice de la Commission de Cemac de « poursuivre l’élargissement de l’assiette fiscale, l’harmonisation des pratiques fiscales et la modernisation des administrations fiscales et douanières etc. »
Il convient de noter que ces différentes propositions émises pour relancer l’économie régionale seront soumise à l’appréciation des chefs d’Etats de la Cemac qui se réuniront le 18 août prochain. «sur la foi du rapport d’évaluation de la situation macro-économique dans la Cemac en contexte de pandémie de la Covid-19 et des mesures de redressement, les ministres de l’économie, des finances et de l’intégration régionale valident provisoirement le plan de reprise économique à soumettre à l’adoption ultime des chefs d’Etat en sommet extraordinaire », affirme la Commission de la Cemac.
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